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Absence de sport : la conséquence, et non la cause, du surpoids ?

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Les personnes en surpoids sont souvent accusées à tort. En effet, elles sont stigmatisées et laissent entrapercevoir aux yeux des autres, un manque de motivation à la pratique d’une activité sportive. Pour autant, d’après une récente étude, il y aurait une explication neurobiologique à cela.

Absence de sport : la conséquence, et non la cause, du surpoids ?
(Absence de sport : la conséquence, et non la cause, du surpoids ?)

Une étude explicative

Alexxai Kravitz, neuroscientifique américain, est un spécialiste des circuits relatifs à la récompense dans la zone cérébrale. Il publie dans la revue « Cell Metabolism » (1) une étude qui pose la question suivante : le manque d’effort prend t-il sa source dans les cellules cérébrales ? Pour lui, c’est une baisse de dopamine dans le striatum (une zone précise de notre cerveau) qui est la cause du manque de motivation des sujets obèses à la pratique d’une activité quelconque.

En fait pour ce chercheur, qui était auparavant centré sur la maladie de Parkinson, l’activité dopaminergique se retrouve en chute libre et marque une diminution des mouvements corporels. Ainsi, dans les deux cas étudiés, ce ne serait pas une absence d’entrain qui condamne les individus aux kilos excédentaires mais un simple trouble métabolique. A l’issue d’expériences conduites avec des souris, c’est l’absence de sport qui est la conséquence, et non la cause, du surpoids. Les rongeurs soumis à un régime chargé en graisses réduisent progressivement leurs activités avant même de se retrouver en surpoids. Il faut le savoir.

Quoi qu’il en soit, puisque la masse corporelle des personnes obèses rend les mouvements plus complexes, ces dernières ont davantage tendance à en faire le moins possible. Et puisque pour maigrir il faut non seulement s’alimenter moins mais aussi bouger plus, il faut préciser ici que les mouvements demandés aux personnes en surpoids ne doivent pas être intensifs mais plutôt réguliers. Concrètement en sachant qu’un hamburger équivaut à deux heures de marche et une tarte citronnée à 1h30 d’effort … la motivation à se nourrir de légumes vient presque d’elle-même ! Mais cela ne suffit pas.

Quelques pratiques à intégrer régulièrement

Plusieurs orientations sont possibles. Déjà, dans un premier temps ne cherchez pas à courir ou à sauter, à faire de grande amplitudes ou à bougez dans tous les sens. Essayez-vous plutôt aux exercices statiques qui sont moins traumatisants pour les articulations. Ils vous conduisent à une prise de conscience du schéma corporel, à l’acquisition du goût de l’effort et à la maitrise du geste.

Si vous appréciez l’extérieur faites alors le programme suivant :

  • Pendant un mois, une fois par semaine, marchez 20 minutes.
  • Les deux mois suivants faites-le deux fois par semaine.
  • Le trimestre suivant revenez à une pratique hebdomadaire et marchez 45 minutes.
  • Au troisième trimestre passez à une heure une fois semaine.
  • Puis, au dernier trimestre remplacez la marche par du vélo en reprenant les principes de base : 1er mois 20 minutes, les deux mois suivants : deux fois 20 minutes.
  • Après la pratique du vélo votre corps aura repris l’habitude de bouger et votre motivation sera au plus haut niveau. Tout sera plus facile car plus évident.

Mais si vous préférez rester à la maison, pensez aux jeux sur console ainsi qu’à ceux pratiqués avec vos enfants. Engagez vous avec votre conjoint à faire quelques exercices simples et peu exigeants afin de ne pas vous « dégouter » de la pratique d’une activité trop coûteuse à honorer quotidiennement.

Ainsi, même si l’envie a du mal à s’installer pour cause métabolique, c’est en y allant progressivement et sur un réel suivi annuel que, comme pour tout un chacun, l’activité physique devient régulière, au même titre qu’une bonne nuit de sommeil ou que des repas équilibrés.

Sources et références

(1) Danielle M. Friend. Basal Ganglia Dysfunction Contributes to Physical Inactivity in Obesity. Cell Metabolism, 2016; DOI: 10.1016/j.cmet.2016.12.001

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