Une nouvelle saveur au goût de gras ? C'est pour bientôt... - CalculerSonIMC
Nutrition & Alimentation

Une nouvelle saveur au goût de gras ? C’est pour bientôt…

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Quoi de plus agréable, comme sensation, que de consommer de la nourriture ? Du salé comme du jambon, des œufs, du fromage, du sucré contenu dans les fruits ou les sodas, de l’acide comme lorsque l’on mord un demi citron, de l’amer trouvé dans l’endive, le cacao ou le pamplemousse… C’est cette variété de goût dans nos aliments qui permet de ne pas tomber dans la routine du quotidien en terme de repas et d’innover. Et c’est aussi pour cela que chacun de nous aime manger.

Une nouvelle saveur au goût de gras ? C'est pour bientôt...
(Une nouvelle saveur au goût de gras ? C’est pour bientôt…)

Un aliment qui fait craquer la majorité d’entre nous

Texture soyeuse et goût sucré, le Nutella nous fait, tous ou presque, craquer. Le 5 février dernier, c’était la « Nutella World Day ». Deux blogueuses américaines ont lancé cette initiative qui a fait le tour de la planète grâce aux réseaux sociaux. La société Ferrero est ravie. Il faut savoir que le Nutella, anciennement appelé « Tartinoise » dans les années soixante, est le croisement de « nuts », noisettes en anglais, et de « ella » terminaison italienne.

Cette pâte à tartiner contient 55 % de sucres, 17 % d’huile de palme, 13 % de noisettes, 7,5 % de cacao maigre et 6,5 % de lait écrémé. Elle est la hantise des nutritionnistes car sa consommation en France représente 26 % des 300.000 tonnes de la production mondiale annuelle. Quoi qu’il en soit, le Nutella est composé de plus de 70% de sucres et d’huile et sa saveur se situe entre le sucré et le gras.

Le gras, c’est donc cette nouvelle saveur qui tend à se développer. Un sixième goût en quelque sorte qui, en plus de l’umami ou « goût savoureux », rejoindrait les quatre saveurs primaires existantes.

Le gras ou la sixième saveur primaire

Ainsi, salé, sucré, amer, acide et umami sont les cinq premiers goûts connus. A l’université de Melbourne, toute l’équipe de Russell Keast affirme que la saveur du gras existe bel et bien. La preuve, les résultats d’une étude (1), on ne peut plus sérieuse, ont été publiés dans la revue scientifique « Flavour ». Les chercheurs se préoccupent principalement du fléau d’obésité et identifient par le biais de cinq critères les saveurs existantes. On doit, en 1914, au chimiste Charles Cohn, le concept des saveurs détectables grâce aux papilles spécifiques de la langue. Son hypothèse veut que chaque saveur soit détectée par un récepteur spécifique qui relie, par le biais d’un neurone, l’information au cerveau.

Donc, les scientifiques ont détecté des récepteurs aux graisses saturées et prouvent, par ce biais, qu’un lien existe entre le développement de l’obésité et la sensibilité orale aux acides gras. Plus nos papilles sont sensibles au gras, moins on en mange.

Par cette étude, le corps médical espère une meilleure identification du lien entre cette sensibilité orale au gras et la consommation d’aliments trop riches afin d’être mieux armé contre le surpoids.

Le concept de saveur n’est pas à prendre à la légère

En Chine, chaque saveur est associée à un organe, une fonction et donc à un bienfait ou à un manque dans l’organisme. Pour exemple, la saveur acide qui se trouve dans le citron est associée au foie. Astringente, elle condense les tissus entre eux et nettoie les toxines du corps.

Pour les asiatiques, il existe une saveur « piquante » qui régule et participe au bon fonctionnement de l’équilibre mental, émotionnel et physique. Il est dit que cette saveur doit être évitée en cas de fatigue ou de surmenage car elle disperse l’énergie.

Comme quoi, les aliments sont véritablement nos médicaments les plus nécessaires.

Sources et références

(1) Russell SJ Keast. Is fat the sixth taste primary ? Evidence and implications. Flavour. DOI:10.1186/2044-7248-4-5

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