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Troubles du sommeil et équilibre pondéral

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L’équilibre pondéral passe par une alimentation saine, de l’activité physique régulière et une bonne hygiène de vie générale. La qualité du sommeil est un facteur clé dans les troubles de l’obésité. En Suisse, ce sont près de trente unités spécialisées dans le sommeil qui analysent et décortiquent celui-ci. Les scientifiques constatent qu’une personne sur quatre est préoccupée par une qualité de sommeil médiocre. Ce qui se passe en Suisse n’est pas un cas à part. Bien dormir est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. En France, les perturbations liées au sommeil sont tout aussi préoccupantes.

Troubles du sommeil et équilibre pondéral
(Troubles du sommeil et équilibre pondéral)

De nombreuses pathologies

Que cela concerne des crises d’insomnies ou à l’inverse d’hypersomnies ou encore des troubles liés à l’appareil respiratoire avec la présence récurrente d’apnées ou que les dysfonctionnements provoquent chez la personne qui souffre le syndrome des jambes sans repos… ces troubles sont préoccupants, voire même handicapants, au long cours.

Cela concerne le système immunitaire qui doit se régénérer pendant les phases de repos grâce à la production de dopamine et de prolactine. Le manque de sommeil perturbe l’activité des globules blancs qui ont pour fonction de lutter contre les ennemis de notre système de défense.

Ensuite, les sécrétions hormonales, habilitées à réguler notre organisme, sont touchées : diabète II et obésité sont liés au manque de sommeil. Ainsi, dormir moins de six heures porte préjudice à la régulation de l’appétit et déclenche la prise de poids.

Le système cardiovasculaire est aussi lésé lors d’un manque de sommeil prolongé. Le risque d’AVC est multipliée par quatre et des risques d’hypertension artérielle, d’infarctus et d’insuffisance cardiaque sont intimement liés au trouble du sommeil.

Mais ces perturbations ne sont rien comparées à celles que subit le cerveau, qui, s’il se régénère pendant les phases de sommeil, est incapable de se désintoxiquer lorsque celles-ci sont perturbées. D’après le médecin-chef du service de neurologie de l’hôpital de Berne, Claudio Bassetti, les troubles neurologiques sont principalement dus à une qualité dégradée du repos nocturne. S’ensuit des troubles de la mémoires et des émotions avec des sentiments négatifs s’amplifiant dans la durée. La dépression n’est pas loin.

Des solutions diverses existent

Elles sont traditionnelles, avec ou sans effets secondaires, phyto-thérapeutiques ou scientifiques. Les personnes en surpoids qui souffrent de perturbations du sommeil doivent traiter avec intelligence et bon sens leurs troubles.
Les somnifères représentent une solution facile mais délétères sur le long terme, benzodiazépines en tête. Ces molécules désorganisent le sommeil en rendant celui-ci plus léger, l’accoutumance est rapide et il est très difficile de se sevrer. D’ailleurs le sevrage déclenche des effets rebonds comme des confusions mentales, des aggravations d’insuffisances cardiaques, rénales et respiratoires, surtout chez la personne âgée. Les benzodiazépines font le lit de la maladie d’Alzheimer d’après une recherche publiée dans les pages du « British Medical Journal » (1).

En dehors de ces molécules plusieurs pistes sont prometteuses dans la lutte contre l’insomnie. La mélatonine, qui est produite par le cerveau de façon naturelle, peut-être absorbée sous forme de comprimés deux heures avant l’heure du coucher. Elle évite la dépendance sur le long terme.

Sinon, les plantes médicinales sont réputées pour leur efficacité soporifique : valériane, camomille, tilleul, passiflore… Boire ces tisanes le soir permet d’induire un rituel du coucher favorable à l’endormissement.
Au sein du CHU Vaudois à Lausanne, le CIRS (Centre d’Investigation et de Recherche sur le Sommeil), qui étudie et traite les divers troubles du sommeil, promet une prise en charge médicale sérieuse qui permet de diagnostiquer les dysfonctionnements du sommeil et de retrouver ainsi un repos de qualité avec le moins de préjudice possible.

Sources et références

(1) Sophie Billioti de Gage. Benzodiazepine use and risk of Alzheimer’s disease: case-control study. BMJ. BMJ 2014;349:g5205
(2) http://www.chuv.ch/sommeil

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