Existe-il un lien entre l'IMC et le cancer du sein ? - CalculerSonIMC
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Existe-il un lien entre l’IMC et le cancer du sein ?

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Le cancer du sein touche, chaque année, près de 54 062 femmes. Il est reconnu premier cancer féminin, le plus répandu. De nombreux dépistages se font entre 40 et 60 ans, bien qu’il soit conseillé de faire régulièrement des dépistages bien avant. En effet, 1 femme sur 9 a le cancer du sein, et un certain nombre de cancer arrive avant l’âge de 40 ans.
Faire des analyses régulièrement est l’un des premiers gestes préventifs que les femmes peuvent réaliser. Nous allons voir dans cet article si il existe un lien entre l’IMC et le cancer du sein.

L’IMC et le cancer du sein

De nombreuses recherches ont trouvé un lien possible entre le poids corporel – essentiellement le surpoids – et le cancer, donc un lien entre l’IMC et le cancer du sein.
La poids joue alors un rôle important. Le surpoids est non seulement favorable à certains cancers, dont celui du sein chez la femme, mais également favorable à la rechute après une rémission. Pour cette raison, il est considéré comme étant lui-même cancérogène.

Le Karolinska Institute de Suède a trouvé un lien certain entre le surpoids et le développement de ce cancer. Par conséquent, il s’est avéré que les femmes dont le poids corporel se situe au-delà de 25 devraient se faire suivre plus souvent encore que les autres femmes.

Le surpoids et l’obésité empêcheraient, en effet, de dépister correctement ce cancer. En d’autres termes, la corpulence nuis à la possibilité de le dépister à temps. Ce cancer devient particulièrement virulent lorsque la tumeur cancéreuse mesure deux centimètres. Or, sur les femmes en situation de surpoids, il est souvent impossible de se rendre compte de la tumeur avant qu’elle atteigne – et même dépasse – cette circonférence.
Comme tous les cancers, plus tôt il est dépisté, plus il y a de chances de survie et de rémission rapide.
les liens entre le cancer du sein et l'imc
Une méta-analyse, par Renehan et al, a prouvé qu’après la ménopause, une augmentation de 12% de chance d’avoir ce cancer serait possible, et même probable. Tout particulièrement chez les femmes en surpoids, bien que la ménopause, toujours selon cette même étude, serait un facteur naturel déclencheur en lui-même. Cette analyse contribue à expliquer le raisonnement selon lequel les femmes ayant atteint 40 ans devraient se faire dépister de manière plus régulière. En ce qui concerne les femmes en surpoids, un intervalle plus proche entre les deux analyses serait préférable et vivement recommandée.

L’IMC a-t-il un rôle dans les différents symptômes de cette maladie ?

La taille de la tumeur est plus conséquente chez les femmes en surpoids. En effet, il est difficile de la dépister avant qu’elle atteigne une taille critique : deux centimètres. Ce diamètre signifie que la tumeur est plus enflée, donc plus virulente, et qu’elle sera donc plus difficile à traiter et à soigner.
L’envahissement ganglionnaire sera donc plus important en fonction de la corpulence. Plus celle-ci sera importante, plus la tumeur et les ganglions gagneront du terrain. La raison est simple : la tumeur se voit moins aisément, et donc moins bien, chez les femmes en surpoids. La dépister à temps devient plus complexe.L'imc joue-t-il sur les différents symptômes de cette maladie

Les premiers symptômes d’alerte :

  • Ressentir une boule dans le sein. Elle n’est pas douloureuse, mais augmente la taille du sein.
  • Des ganglions se situant au niveau de l’aisselle. Le cancer du sein se propage, mais, là encore, ces ganglions sont souvent indolores.
  • Une rougeur ou un œdème au niveau du sein, ainsi qu’une chaleur à ce niveau, car le sang augmente la température corporelle afin d’éliminer les toxines. A ce moment-là, la tumeur peut devenir douloureuse.
  • Nausées et perte d’appétit peuvent également survenir…

Chez les femmes ayant un IMC supérieur ou égal à 25 (obésité) tous ces signes sont difficiles à décrypter, notamment, le premier signe d’alerte : le ressenti d’une boule dans la poitrine. Celle-ci ne va pas se ressentir immédiatement. Lorsque la rougeur s’installe, la tumeur a déjà atteint un stade critique.symptomes du cancer du sein

C’est ce que l’on appelle le cancer inflammatoire : la poitrine va devenir rouge, chaude et présenter des œdèmes. Ce cancer est plus fréquent chez les patientes obèses (environ 11%), en raison de la difficulté qu’il y a à repérer ce cancer parmi les femmes en surpoids. Cela prouve une nouvelle fois le lien entre l’IMC et le cancer du sein.
Les femmes maigres et minces correspondent à environ 2% de ce type de cancer, les femmes à l’IMC normal (de 18 à 25) correspondent à 6% et celles en surpoids à 9%.
Les risques de récidive du cancer ainsi que les métastases sont les mêmes parmi toutes ces femmes, bien que la récidive arrive plus rapidement chez les femmes en surpoids. Le délai d’apparition des métastases également.

Rémission et survie au cancer du sein : le rapport avec l’IMC ?

La différence entre les chances de survie en fonction de l’IMC est faible. Néanmoins, le fait que les femmes ayant un IMC supérieur à 25 soient plus difficiles et plus lentes à dépister rend leur cancer plus virulent.
En effet, sur les autres femmes, le cancer sera traité dès que l’apparition de la tumeur – la boule dans le sein – sera constatée.

Le cancer, parmi les femmes en surpoids, sera plus virulent, plus difficile à combattre également, et les récidives peuvent survenir très rapidement après la début d’une rémission.
l'IMC et le cancer du sein : les liens avec le poidsLe Dr Jennifer Ligibel, oncologue, a réalisé une étude sur plusieurs femmes atteintes de ce cancer. Elle a obtenu ce résultat : 32.6% de ces femmes avaient un poids corporel dit normal, pour 32.9% de femmes en surpoids et 49% de ménopausées.
Ce test prouve que toutes les femmes, quel que soit leur IMC, peuvent être touchées par le cancer du sein, le plus répandu des cancers féminins.

Néanmoins, cette étude à également montré un autre résultat quant au lien entre l’IMC et le cancer du sein. Une survie sans progression atteint jusqu’à 70% des femmes en surpoids et obèses. La médecine parvient à stabiliser le cancer, sans toutefois le stopper totalement, car les risques de récidives chez ces femmes sont très élevés.

Une alimentation saine, la pratique d’une activité physique régulière ainsi qu’un mode de vie sain contribuent à améliorer la santé. Cela contribue également à s’offrir de meilleures chances de rémission. Promouvoir un mode de vie plus sain et équilibré est un autre geste préventif à réaliser, surtout chez les personnes en surpoids .

Sources et références

L.Boivin, C. Diguisto, M. Chas, L. Bédouet, C. Etienne, F. Arbion, G. Body, L. Ouldamer, (2017), Indice de masse corporelle et facteurs pronostiques du cancer du sein, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, Volume 45, Issues 4, pages 215-223.

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