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Études Nutrition & Alimentation

Les femmes déprimées ont une plus grande tendance au grignotage

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L’émotion joue-t-elle un rôle dans notre manière de s’alimenter ? Les français ont-ils un bon comportement alimentaire ? C’est ce qu’a voulu savoir le site Nutrinet Santé en lançant en France la plus grande étude nutritionnelle.

Les femmes déprimées ont une plus grande tendance au grignotage
(Les femmes déprimées ont une plus grande tendance au grignotage)

L’étude de départ

En 2009, le site Nutrinet Santé a décidé de lancer une grande étude nutritionnelle chez les français. Chacun peut y participer en s’inscrivant sur le site de Nutrinet Santé, en toute confidentialité. Les inscrits répondent à de nombreux questionnaires concernant leurs comportements alimentaires.

L’objectif de cette étude est d’évaluer les relations entre la nutrition et la santé, et de comprendre les déterminants des comportements alimentaires (1) en fonction de l’âge, du sexe, et d’autres nombreux composants différents.

Le but de l’étude est « d’identifier des facteurs de risque ou de protection liés à la nutrition » des pathologies analysées également pendant cette étude, comme l’obésité, ou encore l’hypertension artérielle, afin de pouvoir établir des recommandations nutritionnelles participant à la prévention de ces différentes pathologies.

Début des résultats

Depuis le lancement de l’étude, des centaines de milliers de personnes se sont déjà inscrites. En 5 ans, quelques résultats ont déjà été publiés.

Deux membres de l’équipe Nutrinet Santé, Géraldine CAMILLIERI et Sandrine PENEAU, ont porté leurs études sur le rapport entre les émotions et la consommation alimentaire, ainsi que l’influence d’une symptomatologie dépressive sur le comportement alimentaire (2).

Les femmes dépressives grignotent davantage

Les résultats de cette étude ont été publiés le 21 mai 2014 dans la revue scientifique « The Journal of Nutrition » (2).

Il en ressort que sur les questionnaires de 30240 adultes étudiés, 60% ont une tendance à manger sous le coup de l’émotion. On appelle cela « l’émotionnalité alimentaire ». L’étude note aussi que ce sont, dans la grande majorité des cas, les aliments gras et sucrés sont la préférence des personnes souffrant de cette tendance.

Ce sont les femmes qui sont le plus touchées par ce grignotage « compulsif ». Elles sont encore plus nombreuses lorsqu’elles ont à la fois « une émotionnalité alimentaire » et lorsqu’elles souffrent de symptômes dépressifs. Elles sont alors, en effet, 1.8 fois plus nombreuses que celles n’ayant aucun symptôme dépressif.

A noter que chez les hommes, ce phénomène existe aussi, mais beaucoup moins important.

En conclusion, les femmes auraient donc tendance à manger plus sous l’impulsion d’émotions négatives. Nutrinet Santé note que « ces résultats ouvrent la voie à de futures études sur les relations entre les facteurs psychologiques et le comportement alimentaire dans la cohorte Nutrinet Santé ».

Sources et références

(1) https://www.etude-nutrinet-sante.fr/fr/common/objectifs.aspx
(2) http://jn.nutrition.org/content/early/2014/05/21/jn.114.193177.abstract

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