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Une étude de l’INSERM sur les phénols et les troubles endocriniens

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C’est maintenant chose assurée, nous « absorbons » des perturbateurs endocriniens. Certains phénols sont retrouvés dans notre alimentation, nos cosmétiques tels que le maquillage mais aussi le savon, le dentifrice, dans l’eau, dans divers matériaux comme le téflon et ses composés ainsi que le plastique, dans l’air et dans certains médicaments. La liste est longue.

Une étude de l'INSERM sur les phénols et les troubles endocriniens
(Une étude de l’INSERM sur les phénols et les troubles endocriniens)

Du paraben serait détecté chez 95 % des femmes enceintes selon une étude de l’INSERM (1). D’où viennent ces composés chimiques néfastes ?

Récapitulatif concernant les phénols

L’abus de phénols est dangereux pour la santé. Ce composé chimique est accusé de créer des perturbations du système hormonal et d’engendrer des troubles plus ou moins conséquents sur la santé des personnes et leurs descendants. Ce sont des malformations congénitales, de l’obésité, l’apparition de certains cancers, des troubles du développement et de la croissance chez les jeunes enfants qui sont attendus redoute Rémy Slama, directeur de l’INSERM et épistémologiste environnemental à l’université de Grenoble.

Le scientifique révèle que le paraben et le triclosan ont un impact négatif sur la croissance du jeune enfant et aussi du fœtus. Ce ne sont pas moins de 520 femmes enceintes, ainsi que leurs enfants de moins de trois ans, qui ont été les sujets d’analyses du laboratoire. Il en ressort une étude qui peut inquiéter dans la mesure où tout le monde se sent concerné par ces informations. Sur les « sujets témoins » l’équipe scientifique a pu constater que le triclosan entraînait un retard de croissance du périmètre cranien du fœtus. Quant au paraben, présent dans 95 % des cas, son taux élevé dans l’organisme de la femme enceinte, s’associait à un poids de naissance bien plus important que la moyenne pour son enfant avec un surpoids inévitable entre deux et trois ans. Il faut savoir qu’une croissance rapide dans les premières années de vie augmente le risque d’obésité chez le futur adulte.

Une étude menée au sein de l’INSERM

Un panorama s’est, pour la première fois, tissé. L’équipe de l’Institut National de la Recherche a démontré les effets des phénols sur la croissance, du troisième mois de grossesse jusqu’aux trois ans de l’enfant. Et la publication fait froid dans le dos : le système hormonal serait perturbé pendant la grossesse par le la benzophénone-3 qui se trouve dans les protections solaires, la présence du paraben dans les cosmétiques, le triclosan de la pâte du dentifrice et encore le bisphénol-A, heureusement interdit depuis trois ans dans le plastique des biberons. Rien que ça!

Lorsqu’on pose la question au directeur de recherche de l’INSERM quant à savoir s’il faut interdire le paraben et le triclosan dans les produits courants, il affirme que c’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et de définir où, quand et comment le principe de précaution doit s’appliquer.

Pour lui, l’étude menée ne constitue pas une preuve tangible de l’impact des phénols sur la croissance. Il parle de « suggestion » mais non « d’affirmation » de la dangerosité de ces molécules car c’est la première étude du genre et elle doit être confirmée par des recherches plus poussées en la matière.

Affaire à suivre donc, surtout lorsque l’on sait qu’en 2015, le bisphénol-A sera retiré des produits alimentaires et que des études plus approfondies se feront autant sur les petites filles que sur les petits garçons qui, semble t-il, ont des sensibilités différentes concernant ces substances. Et en attendant, que les femmes enceintes abandonnent ou limitent fortement l’usage de tous les produits non indispensables contenant un trop fort taux de phénols. Des marques de cosmétiques sans phénols émergent de plus en plus dans les rayons des magasins.

Sources et références

(1) Communiqué de Presse de l’INSERM du 2 Septembre 2014 : L’exposition des femmes enceintes à certains phénols pourrait perturber la croissance des garçons durant la période fœtale et les premières années de vie.
(2) http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/des-parabenes-presents-dans-l-organisme-de-95-des-femmes-enceintes_1572366.html

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