Genou gonflé : les meilleurs remèdes de grand-mère

Le genou est une articulation très sollicitée au quotidien, puisqu’elle intervient dans tous les mouvements, à commencer par le plus essentiel : la marche. Mais il n’est pas rare de souffrir des genoux, voire de constater l’apparition d’œdèmes. Quelles peuvent être les raisons d’un genou gonflé et surtout, que faire ?

Genou gonflé : quelles peuvent être les causes ?

Cause traumatique

Tout d’abord, un genou gonflé peut être le résultat d’un traumatisme : vous êtes tombé et vous êtes réceptionné sur l’un ou les deux genoux, ou vous avez subi un choc. Auquel cas, il sera nécessaire de vérifier qu’il n’y ait pas de fracture (ménisque, rotule) ou de rupture ligamentaire (comme le croisé antérieur).

Rétention d’eau

Ensuite, si vous observez un gonflement bilatéral des genoux, il peut s’agir du résultat d’une rétention d’eau et/ou d’une insuffisance veineuse bilatérale. L’œdème des genoux est alors symétrique, et peut s’étendre aux mollets, voire aux chevilles. Il s’accompagne parfois de sensations de paresthésies et de lourdeurs des jambes. La palpation n’est pas douloureuse, mais les gonflements sont gênants. À noter que le phénomène de rétention d’eau est très commun chez les femmes enceintes, et mérite la plus grande attention, surtout si il est associé à une hypertension artérielle et une protéinurie (risque de pré-éclampsie).

Arthrose

Un genou gonflé peut également être la manifestation d’une poussée d’arthrose. L’arthrose est une maladie « mécanique », due à une dégradation du cartilage, qui sert de « tampon » entre les os. Lorsqu’il s’use, le mouvement entraîne des douleurs. Ainsi, la poussée d’arthrose du genou se manifeste en général après un effort. L’arthrose est progressive : les gonflements varient d’intensité et sont d’apparition variable. Elle peut en outre s’accompagner d’un épanchement de synovie. Le liquide synovial est le « lubrifiant » de l’articulation. Il est nécessaire au bon fonctionnement articulaire du genou. Mais il arrive qu’il soit produit en excès ; un excès qui va engendrer une inflammation locale. On parle alors d’hydarthrose.

Arthrite

Un gonflement du genou peut aussi s’expliquer par l’arthrite. Elle est souvent confondue avec l’arthrose, car les deux pathologies comportent de nombreux points communs. Pourtant, elles sont différentes : l’arthrite est en fait une inflammation des articulations. Elle se traduit par une douleur constante, même au repos. Il s’agit en fait d’une inflammation de la membrane synoviale, un tissu conjonctif élastique et adipeux formant la capsule articulaire du genou. Il existe différents types d’arthrite :

L’arthrite aseptique, relativement bégnine et ne se traduisant que par un gonflement et des douleurs du genou.
L’arthrite microcristalline, qui est l’un des symptômes de la goutte. La goutte est une maladie chronique, provoquée par un dépôt de cristaux d’acide urique sur les articulations. Auquel cas le genou peut être enflé, chaud et sujet à une douleur « pulsée ».
L’arthrite septique, grave, car elle est engendrée par des bactéries (comme un staphylocoque doré). Le genou sera gonflé, rouge, chaud et hypersensible (un simple effleurement pourra être douloureux). L’œdème sera accompagné d’un état fébrile et d’une fièvre. Elle demande une prise en charge rapide par un médecin.

Kyste bénin

Enfin, un genou gonflé peut traduire la présence d’un kyste poplité (ou kyste de Baker). Il s’agit d’un phénomène bénin, mais intriguant. Une petite excroissance molle apparaît au niveau du creux poplité. Non douloureuse à la palpation, elle est facilement perceptible sous les doigts et peut représenter une gêne lorsque la jambe est pliée.

Genou gonflé : comment traiter ?

Si vous suspectez une affection bégnine (traumatisme sans gravité, tendinite, poussée d’arthrose, insuffisance veineuse légère…), certains remèdes de grand-mère pourront réduire l’œdème de votre genou et éventuellement, apaiser la douleur associée.

Remède n^o1 : Application de glace et repos

Si vous suspectez une douleur tendineuse ou si avez pris un petit coup sur le genou, mieux vaut mettre l’articulation au repos. La tendinite du genou est souvent due à des efforts prolongés. Aussi il est important d’accorder au genou un temps de récupération. L’application de glace pourra faire dégonfler le genou et apaisera en partie la douleur associée.

Remède n^o2 : Compression et/ou genouillère

Ce second remède est consécutif au premier. Si vous souffrez régulièrement de tendinites, et/ou sollicitez beaucoup votre genou (sports comme le volley, la randonnée, l’aviron, le basket…), le port d’une genouillère peut permettre de réduire les crises de douleurs et les gonflements. Si vous êtes plutôt sujet à une insuffisance veineuse, qui se manifeste entre autres par des genoux gonflés, le port régulier de bas de compression (ou contention) pourra être salutaire. La contention encourage le bon retour veineux et minimise les désagréments liés à l’insuffisance veineuse (lourdeurs, œdèmes, paresthésies).

Remède n^o3 : Cataplasme d’argile verte

L’argile verte appliquée en cataplasme est une bonne alternative naturelle aux AINS locaux (gels ou crèmes anti-inflammatoires). Elle a la capacité de « capter » l’inflammation et de reminéraliser les os. Ainsi, appliquer des cataplasmes d’argile verte est un bon traitement d’appoint pour un genou gonflé, surtout si ce gonflement est associé à une entorse, un traumatisme mineur ou une poussée d’arthrose.

Remède n^o4 : Phytothérapie

Certaines plantes sont extrêmement bénéfiques à la santé osseuse et articulaire. Ainsi, en cas de genou gonflé, il est possible d’avoir recours à la phytothérapie.

L’écorce de saule blanc a des effets antalgiques et anti-inflammatoires. Pour traiter les rhumatismes du genou, on peut consommer des infusions ou des décoctions d’écorce de saule blanc pendant quelques jours.
La curcumine présente dans le curcuma est également un anti-inflammatoire naturel. Le curcuma peut ainsi être utilisé pour réduire le gonflement d’un genou, autant par voie orale (gélules, ajout de curcuma frais râpé ou d’épice en poudre dans l’alimentation) que par voie cutanée (cataplasme de curcuma, baume à base de beurre de karité et de curcuma).
Le boswellia serrata a des propriétés antiarthritiques. Il s’agit d’un arbre dont on extrait la résine – l’encens. Il se consomme en général par voie orale, sous forme de gélules ou de capsules.
L’harpagophytum (ou griffe du diable) est communément utilisé pour soulager les douleurs articulaires et favoriser la détente musculaire. Ainsi, une cure de gélules peut être envisagée, si votre genou est gonflé à cause d’une pathologie articulaire.
Les huiles essentielles de Baume de Copahu, eucalyptus citronné, romarin à camphre, sapin baumier peuvent également être utilisées pour la confection d’un baume ou d’une huile apaisant(e). Ses plantes ont des vertus calmantes et anti-inflammatoires en cas de rhumatismes, élongations, foulures ou névralgies.
Enfin, si votre œdème du genou est davantage dû à une rétention d’eau, des plantes veinotoniques et/ou drainantes (vigne rouge, marronnier d’Inde, reine-des-prés, ortie…) peuvent être d’un grand secours.

Remède n^o5 : Douche froide et surélévation des jambes

Si vos genoux, jambes et chevilles sont gonflés en fin de journée, pour cause de chaleur, piétinements, port de vêtements trop serrés ou insuffisance veineuse avérée, il est conseillé d’appliquer de l’eau froide. Un jet d’eau froide, de bas en haut, permet de relancer la pompe veineuse. En outre, une surélévation des jambes le soir et la nuit peut également aider à fluidifier la circulation veino-lymphatique et ainsi, réduire l’aspect œdématié de vos genoux.

Remède n^o6 : Massages

Enfin, si le gonflement de vos genoux est dû à une rétention d’eau, vous pouvez envisager de pratiquer des automassages réguliers. Il s’agit de désengorger les tissus et de relancer la pompe lymphatique. On peut donc effectuer des mouvements doux de lissage en partant des chevilles et en remontant vers les genoux (en direction des ganglions poplités), puis des genoux vers les aines (en direction des ganglions inguinaux).

Genou gonflé : quand consulter ?

Si, malgré le recours à différents remèdes de grand-mère et mesures hygiéno-diététiques, votre genou ne dégonfle pas, il est nécessaire de consulter. Certains signes devraient vous alerter :

Le genou est clairement déformé, en plus d’être enflé.
Votre jambe ne tolère plus votre poids, et vous tenir debout devient impossible.
Si vous présentez une fièvre et une rougeur localisée au niveau du genou enflé.
Votre jambe, en plus de votre genou, est douloureuse à la palpation et chaude.

Vous pouvez vous adresser à votre médecin traitant, pour un premier diagnostic. Selon la cause du gonflement, il vous orientera chez le(s) bon(s) spécialiste(s) :

Un spécialiste de l’imagerie médicale, pour éventuellement faire des radios et/ou un scanner de votre genou.
Un angiologue, s’il suspecte une cause vasculaire (cas de thrombose veineuse ou d’artériopathie).
Un rhumatologue, si la raison est plutôt liée à un problème ostéo-articulaire (infiltration, ponction synoviale).
Un chirurgien, si une opération est nécessaire (pose d’une prothèse totale du genou, ablation d’un kyste poplité).
Un kinésithérapeute, en cas de douleurs rhumatismales ou d’insuffisance veino-lymphatique (drainage lymphatique manuel, pressothérapie).
Un autre spécialiste (cardiologue, néphrologue…) s’il s’agit d’une rétention d’eau associée à une insuffisance cardiaque, rénale…