LE BYPASS GASTRIQUE - CalculerSonIMC

Le bypass gastrique

La chirurgie de l’obésité offre aux patients atteints d’un surpoids morbide un outil efficace pour une perte de poids rapide et contrôlée. La gastroplastie, ou chirurgie de l’estomac, se substitue désormais à la chirurgie plastique. Outre la pose d’un anneau gastrique se développe la technique du bypass gastrique. Cette intervention chirurgicale modifie le circuit alimentaire en introduisant un conduit dérivé qui réduit notamment le volume de l’estomac.




LES MÉCANISMES DU BYPASS GASTRIQUE

Pour perdre du poids, le bypass gastrique combine plusieurs mécanismes. A l’instar de la gastroplastie, qui est l’opération dédiée à la pose d’un anneau gastrique, le bypass gastrique entraine un effet de restriction. Autrement dit, la satiété, sensation de ne plus avoir faim, survient bien plus rapidement. En ayant moins faim, le patient ingère moins d’aliments ce qui a pour conséquence une perte de poids.

» En ayant moins faim, le patient ingère moins d’aliments ce qui a pour conséquence une perte de poids.

bypass gastrique schémaD’autres processus se mettent en place avec un bypass comme celui de malabsorption. Les aliments sont moins digérés et donc moins stockés. Les produis sucrés sont également moins tolérés par l’organisme ce qui provoque une sensation de mal-être. Ce ressenti du patient l’oblige ainsi à se détourner d’un régime alimentaire privilégiant les sucres ce qui à nouveau accélère la perte de poids. Enfin, comme pour la sleeve gastrectomie, le taux de ghréline, hormone de la faim, diminue. Le patient constate un certain désintérêt pour la nourriture ce qui va encore dans le sens d’une perte de poids. Attention toutefois, car ce dernier mécanisme est inutile en cas de comportements compulsifs.

BYPASS GASTRIQUE : MODE OPÉRATOIRE

L’opération du bypass gastrique a pour objectif de détourner de l’estomac le flux d’aliments ingérés. Ces derniers sont réceptionnés par une proche gastrique, créée par agrafage dans la partie supérieure de l’estomac. Une anse alimentaire dévie, telle une dérivation, le trajet des aliments ce qui fait qu’une grande partie de l’estomac ne le reçoit plus. Cette dérivation est ensuite reconnectée sur l’anse biliaire, qui est le conduit naturel branché au reste du circuit digestif.

bypass gastriqueCette opération chirurgicale est réalisée par voie cœlioscopique et la durée opératoire est plus lourde qu’une gastroplastie puisqu’il faut compter en moyenne une heure et demie. Notez que le reste de l’estomac et la voie biliaire ne sont plus accessibles pour effectuer une endoscopie. La complexité de cette intervention rend l’hospitalisation en général plus longue, entre quatre et six jours.



Enfin, la chirurgie du bypass gastrique est difficilement réversible. La prise de décision doit donc être réfléchie, en tenant compte des avantages et des inconvénients. Cependant, une offre récente de chirurgie, le mini bypass gastrique, admet une réversibilité totale. De fonctionnement similaire, il peut être une nouvelle solution même si les résultats à long terme sont moins connus.

BYPASS GASTRIQUE : QUELLES CONSÉQUENCES ?

» La perte de poids consécutive au bypass gastrique est très importante

Cette chirurgie est d’ailleurs recommandée pour les patients qui ont un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 45. Durant les six premiers mois, le recul scientifique et les expériences observées prédisent une perte de l’ordre de cinq kilos par mois. Par la suite, cette baisse mensuelle est comprise entre deux et quatre kilos. Ainsi, le bypass gastrique démontre de probants résultats : 70% de l’excès de poids disparaît en un an.

Pour la bonne gestion de cette perte de poids, le suivi et l’encadrement médical sont évidemment incontournables. En effet, la dénutrition n’est pas rare tout comme l’apparition de carences en vitamines. Des compléments oraux sont donc à prévoir afin de ne pas générer des insuffisances trop dangereuses pour l’organisme. Comme pour les autres chirurgies intervenant sur l’estomac, les habitudes alimentaires doivent être planifiées et respectées : trois repas pour deux collations. Le grignotage est à bannir car il constitue un sérieux facteur d’échec. L’option bypass gastrique s’avère par contre plus confortable que la gastroplastie en ce qui concerne les vomissements, plus rares.

Le suivi médical postopératoire est traditionnellement multi-disciplinaire. Outre le fait de rassurer le patient sur l’impact du bypass, les prises de sang, régulières la première année, contrôlent et repèrent les éventuelles carences.

» La décision de concert avec le suivi médical doit nécessairement évoquer les atouts comme les inconvénients.