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Plomb et grossesse : risque d’obésité chez le nouveau-né

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Selon une étude récente de l’Université du Michigan (États-Unis) (1), l’exposition au plomb durant la grossesse serait un facteur d’obésité chez le nourrisson et l’enfant. Les scientifiques ont d’abord fait l’expérience sur des souris, via l’eau potable, durant la gestation puis l’allaitement. Elles ont été soumises à différents taux ce qui a permis de constater que plus les sujets étaient exposés, et plus leurs apports énergétiques étaient élevés.

Plomb et grossesse : risque d'obésité chez le nouveau-né
(Plomb et grossesse : risque d’obésité chez le nouveau-né)

Mâle et femme : pas égaux devant l’adversité

Il est apparu, également, une différente importante entre le mâle et la femelle. Pour une même dose de plomb ingurgité, le sujet masculin aura tendance à prendre plus de poids à l’âge adulte, à avoir une augmentation de 8 à 10 % de leur masse corporelle ainsi que de leur niveau d’insuline et une plus faible dépense énergétique alors que la souris femelle retrouvera un poids stabilisé ainsi qu’une alimentation équilibrée semblable à un sujet non exposé ou proche du taux zéro.

Pas de niveau minimum pour le plomb

Il existe de multiples sources d’exposition au plomb, notamment dans les vieilles maisons, l’air, l’eau, le sol, la nourriture et certains produits de consommation. Il était avéré que cette exposition pouvait entraîner de nombreux problèmes de santé comme atteinte du système nerveux, des reins, du sang, de saturnisme. Ce risque d’obésité est médicalement prouvé pour la première fois même à de très faibles doses. Cette nouvelle révélation est qualifiée d’alarmante par les spécialistes qui s’en sont occupés.

Où se cache le plomb ?

Le plomb est un métal toxique qui peut s’ingérer par la poussière, par l’eau, par la vapeur et il s’accumule progressivement dans l’organisme, il a, donc des effets très néfastes sur la santé, surtout chez une femme enceinte, qui le retransmet par le sang à son enfant.

Il apparaît dans les peintures cérusées en mauvais état, les jeunes enfants peuvent l’inhaler par des petites particules qui se détachent en poussières fines lors de ponçage ou parce qu’ils grattent les écailles et les ingèrent. Il se cache également dans les anciennes conduites d’eau antérieures aux années 1950 ainsi que sous la pollution atmosphérique et dans bien d’autres endroits qu’on ne soupçonne même pas. Les cosmétiques traditionnels ne sont d’ailleurs pas épargnés (khôls).

Il existe de petits gestes simples pour prémunir vos enfants au quotidien comme leur laver très souvent les mains, particulièrement avant chaque repas et nettoyer régulièrement leurs jouets, veillez à leur équilibre alimentaire : l’intoxication par le plomb est aggravée par le manque de fer et de calcium.

Malheureusement, il n’existe pas de risque zéro. En France, la dose minimale autorisée dans l’eau potable est de 10 microgrammes par litre, ce qui ne garantit pas, hélas, une protection efficace à 100 % pour s’en préserver.

Selon l’étude parue dans PLoS ONE (journal scientifique en igne), si l’obésité est avérée chez l’être humain, suite à une exposition au plomb, il serait important que les femmes enceintes puissent se prémunir et ainsi protéger le fœtus qu’elle porte, pendant toute leur grossesse.

Sources et références

(1) Perinatal Lead (Pb) Exposure Results in Sex-Specific Effects on Food Intake, Fat, Weight, and Insulin Response across the Murine Life-Course. Christopher Faulk, Amanda Barks. Published: August 08, 2014DOI: 10.1371/journal.pone.0104273

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