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Études Nutrition & Alimentation

S’alimenter correctement permet une meilleure répartition des graisses

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Sur cette pathologie qu’est l’obésité, nous savons déjà que manger équilibré permet de se maintenir dans un état de santé optimal, de stabiliser son poids de corps et d’optimiser ses efforts physiques. En plus de cela, une récente étude scientifique (1) valide un nouveau fait établi par des chercheurs américains : la graisse de notre corps se répartit plus ou moins correctement en fonction de la qualité nutritionnelle des aliments que nous absorbons.

S'alimenter correctement permet une meilleure répartition des graisses
(S’alimenter correctement permet une meilleure répartition des graisses)

L’obésité n’est pas qu’une histoire de génétique

Les mauvaises habitudes alimentaires provoquent un excès de poids, déclenchent à long terme des maladies chroniques, fatiguent le cœur, développent nos cellules graisseuses, que sont les adipocytes, au niveau du ventre chez les hommes et des fessiers chez les femmes. D’autres facteurs comme le sexe, l’origine ethnique, l’activité physique et l’alimentation ont aussi une influence sur le surpoids.

C’est une étude outre-atlantique qui révèle que la distribution dans le corps de la masse grasse est associée à la qualité nutritionnelle de nos aliments. Les chercheurs de la MESA (2) conduisent cette étude menée auprès de quatre ethnies : Hispanique, Caucasienne, Afro et Sino-Américaine.

Publiées dans la revue « Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases », les étapes menées par la MESA sont détaillées et précisées. Les mesures graisseuses, concernent, stricto sensu, la graisse viscérale intra-abdominale, la graisse sous-cutanée abdominale, la graisse hépatique (du foie) et la graisse péricardique (du cœur).

Le contenu de l’expérimentation

Les chercheurs souhaitent valider par des données statistiques et chiffrées le fait qu’une alimentation saine est bénéfique au bon état de santé. Une qualité nutritionnelle correcte impacte sur le poids corporel, on le savait déjà. Ce que les scientifiques nous donnent à mieux cerner, c’est qu’une nourriture équilibrée prévient l’accumulation de graisse corporelle abdominale, hépatique et cardiaque, toutes dangereuses pour la santé.

Ainsi, garder la ligne n’est pas qu’une question d’esthétique. Le surpoids est préjudiciable au bon fonctionnement de l’organisme. En effet, un dysfonctionnement dans la relation « qualité nutritionnelle / distribution favorable des graisses » provoque une altération épigénétique. Le microbiote est perturbé par une oxydation trop importante du milieu organique intérieur et le tissu adipeux devient sensible, inflammatoire.

Une qualité nutritionnelle mesurée et quantifiée

Pour aboutir à toutes ces constatations, les scientifiques américains ont mesuré la qualité alimentaire des « cobayes humains » participant à l’étude. Ceux qui consommaient des fruits, des légumes, des poissons, des légumineuses, des graines, des noix et des yaourts, tout en limitant l’apport d’alcool, de viandes rouges, de produits transformés et de boissons sucrées, avaient un meilleur score que les autres participants. Par ce biais, les chercheurs précisent qu’une consommation plus importante de fruits, de légumes, de poissons et de légumineuses en association avec un apport limité de viandes rouges, de produits industrialisés et de boissons sucrées donnent une distribution favorable au tissu adipeux. L’inverse déclenche l’obésité avec une accumulation de graisse intra-abdominale, hépatique et péricardique.

En dehors d’une bonne répartition de la graisse dans l’organisme, les individus qui s’alimentent correctement pèsent en moyenne cinq kilos en moins et, s’ils accumulent de la graisse, celle-ci est juste un dépôt graisseux normal qui ne s’associe, en aucun cas, à un risque cardio-métabolique.

Alors même que les chercheurs se seraient contentés de ces informations qui incitent à faire attention à son mode alimentaire, l’étude révèle, en exergue, que les individus qui bénéficient d’un revenu annuel de plus de 100 000 dollars avec au moins un bac + 4 possèdent une meilleure qualité alimentaire que les autres. Ainsi, force est de constater qu’un faible statut socio-économique impacte sur la relation « habitudes alimentaires / distribution du tissu adipeux ».

Sources et références

(1) Shah RV. Diet and adipose tissue distributions: The Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis. Nutr Metab Cardiovasc Dis. PMID: 26899879
(2) https://www.mesa-nhlbi.org

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