Trouver le juste milieu en matière nutritionnelle, alors même que l’on est en surpoids, est un casse-tête. Nombreux sont les sites internet, les pages des magazines, les émissions télévisuelles qui, à l’aide de multiples recommandations, tests et articles, préconisent le « meilleur des régimes ». Pourtant, cela fait déjà plusieurs mois que les modes alimentaires à « effet yoyo » sont décriés par ces mêmes supports.
(Instaurer une bonne hygière de vie pour perdre ses kilos)
A l’aide de quelques notions directrices à utiliser au quotidien, il est possible de prendre soin de soi. Il s’agit d’acquérir de bonnes habitudes nutritionnelles durant la semaine de travail et d’éviter l’effet yoyo pendant le week-end, lors de vos journées de détente,
La semaine de travail
Afin d’être le plus régulier possible, il est utile d’organiser ses repas ainsi que ses collations.
Organiser « l’avant » déjeuner
Pour éviter de manger sur le pouce, de façon impromptue et inadaptée il suffit, la veille, de préparer votre déjeuner dans une lunch box. Ainsi vos repas seront parfaitement équilibrés. Rien de compliqué à cela, c’est juste une question d’organisation. Prenez également une bouteille d’eau de 50cl à remplir et à boire trois fois dans la journée. Ne buvez pas après 19 heures pour éviter des nuits agitées.
Organiser « l’après » déjeuner
Évitez de craquer sur une barre chocolatée ou un paquet de chips. A la place, et si ce n’est pas le moment de collationner, buvez un grand verre d’eau. L’alternance repas / verre d’eau est une saine habitude à prendre. Et pour la collation, prévoyez une pomme (bio), des galettes peu caloriques (30 kilocalories par galette), quelques fruits secs ou un yaourt.
Il semble plus facile de s’alimenter correctement pendant la semaine, le week-end étant plutôt, réservé à davantage de festivités. Quelques notions sont à connaître pour ne pas trop se tromper.
Pendant le week-end
Il faut savoir que moins de trois jours de repas déséquilibrés suffisent à bouleverser la flore intestinale. Des études scientifiques précisent qu’il faut éviter l’intermittence des repas équilibrés / déséquilibrés. Le corps s’y épuise. En fait, la seule solution possible consiste en une hygiène de vie basée sur le long terme.
Il est temps d’admettre que « l’effet yoyo » est plus que néfaste pour l’état de santé qui, s’il est facile à trouver avant trente ans, ne l’est plus par la suite. Après soixante années de fatigue, accidents, stress, usures, maladies à répétition, chronicité … les regrets ne sont jamais loin.
Dans la revue « Molecular Nutrition and Food Research » (1) l’étude menée par des chercheurs australiens (University of New South Wales) révèle que les rats soumis à un « régime yoyo » avait un poids plus conséquent (de 18 %) que ceux qui mangeaient de façon équilibrée.
Autre constatation : la flore intestinale des rats soumis à une alimentation de type « yoyo », ainsi que ceux soumis au type « malbouffe », est sensiblement la même. Ce qui prouve bien que la seule alternative possible consiste à trouver une stabilité nutritionnelle pour enfin aboutir à une stabilité pondérale.
Les scientifiques ont pu découvrir que les cobayes qui avaient alterné des régimes alimentaires différents, passant de la stabilité à des inepties nutritionnelles, mangeaient deux fois plus lors du « retour à la normale ». Cette alternance alimentaire est vécu par le microbiote comme une agression avec une perturbation de la fonction immunitaire, du métabolisme et du système gastro-intestinal.
Pour perdre ses kilos durablement, l’apprentissage d’une projection sur le long terme, plutôt que des effets « coup de bluff », est ce qu’il faut chercher. Certes, nous le savions déjà mais les études scientifiques permettent de valider cette « logique nutritionnelle » qui relève, encore une fois, du simple bon sens.
Sources et références
(1) Nadeem O. Kaakoush. Alternating or continuous exposure to cafeteria diet leads to similar shifts in gut microbiota compared to chow diet. Molecular Nutrition & Food Research. DOI: 10.1002/mnfr.201500815
