Le Mindfulness ou « conscience de l’instant présent » est pratiqué par des personnes stressées, agitées voire angoissées. La méditation est de plus en plus analysée et décortiquée par le milieu médical. Matthieu Ricard (1) s’est notamment prêté personnellement à de multiples programmes de recherche afin de valider diverses expérimentations.
(Des enfants qui régulent leur poids en toute zénitude)
Les enfants en surpoids sont directement concernés par ces découvertes.
Qu’est-ce que méditer ?
Nous sommes tous, à un moment ou à un autre, en quête de davantage de paix et d’harmonie. Trop d’agitations et d’irritations dans cette vie parfois vécue comme « vide de sens ». Le bémol, c’est que lorsque nous sommes stressés, angoissés, nous communiquons à nos proches ces états négatifs.
Trouver la paix n’est pas si aisée, d’autant plus que nous n’optons pas toujours pour les bonnes solutions. Ainsi, pour ne pas se confronter aux situations non souhaitées et non désirées que faisons-nous ? Généralement de mauvais outils sont utilisés : prendre le pouvoir sur l’autre, faire preuve d’autorité mal placée, se lamenter, geindre, se mettre en colère, etc.
Alors comment faire pour vivre plus serein ? Avant que l’émotion négative ne vous envahisse, il faut ramener son attention à soi. Rien d’égoïste à cela, au contraire. Pour y arriver, une phrase porteuse de sens peut-être rabâchée, sans relâche, jusqu’à trouver la paix intérieure. Un verre d’eau, lentement bu, permet aussi d’apaiser le corps et donc l’esprit. Car aucune tension n’arrive à s’installer dans un corps calme et détendu. Pour autant, avec ces techniques, la négativité est juste repoussée vers l’inconscient.
Lorsqu’un entraînement constant sur la respiration et les sensations corporelles se pratique, un équilibre mental se met en place. La régularité se comprend aisément car plus on pratique le Mindfulness plus la négativité se dissipe rapidement et le mental se purifie. Cela semble incongru mais, par le biais des études scientifiques, se vérifie aisément. Des séances d’IRM ont pu prouver les constations des chercheurs.
En quoi la méditation aide les enfants obèses ?
La méditation, cette technique mentale qui permet de prendre conscience de l’instant présent, est passée au crible par des scientifiques américains (les docteurs Ronald Cowan et Kevin Niswender) qui révèlent qu’il est possible de réduire les risques d’obésité de près de 50% chez les plus jeunes d’entre nous (2).
En effet, les enfants qui se retrouvent en surpoids présentent un déséquilibre cérébral. C’est ce dernier qui les incite, inconsciemment, à se suralimenter ou à manger de façon anarchique en dehors des heures normales de repas ou en quantité exagérée.
En fait, ces mauvais comportements sont directement, et physiologiquement, liés à une perturbation neuronale responsable de l’inhibition et de l’impulsion.
Ainsi, les enfants qui mangent trop de nourriture grasse, salée, sucrée, présentent des connexions plus denses dans la zone liée à l’impulsivité et bien moindre dans celle de l’inhibition.
La plasticité cérébrale est plus affirmée chez l’enfant. Ainsi, quelques séances bien conduites produisent un effet positif quasi-instantané chez les plus jeunes. Par la pratique régulière de ces entrainements, l’obésité peut-être combattue avec pédagogie et bienveillance. Quelques minutes par jour peuvent suffirent.
C’est donc un fait : des cours suivis avec constance de Mindfulness permettent de « recalibrer » les connexions cérébrales. La « zone impulsive » est apaisée à la faveur de la « zone inhibitrice » qui va progressivement être sous contrôle de l’enfant. Ces informations sont cruciales car la méditation n’est pas seulement indiquée dans la lutte contre le surpoids mais également pour gérer les addictions, les émotions paralysantes, les mauvaises habitudes comportementales acquises, etc.
A quand des séances instaurées de « zénitude » au sein des écoles, centres de loisirs ou tout simplement à la maison, en famille.
Sources et références
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Ricard
(2) BettyAnn A. Chodkowski. Imbalance in resting state functional connectivity is associated with eating behaviors and adiposity in children. Heliyon. DOI: 10.1016/j.heliyon.2015.e00058
