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Chassons les idées reçues en matière de surpoids

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L’obésité augmente de façon alarmante partout dans le monde et les diverses recommandations et stratégies sont éminemment capitales dans la lutte contre cette épidémie. Il est courant d’imaginer qu’en supprimant les corps gras de son alimentation, la perte de poids serait plus effective. Courant également de croire que ce style de régime est facile à suivre sur le long terme et sans préjudice. Mais il n’en est rien !

Chasser les idées reçues en matière de surpoids
(Chasser les idées reçues en matière de surpoids)

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue américaine « The Lancet Diabetes et Endocrinology », un régime suivi pendant plusieurs mois axé sur la seule diminution des corps gras ne ferait pas davantage maigrir que n’importe quel autre régime.

Quelques explications

Si depuis plusieurs années maintenant, les graisses alimentaires sont devenues la cible des nutritionnistes, c’est principalement parce que chaque gramme de lipide contient neuf kilocalories alors qu’un gramme de glucide ou de protéine ne représente que quatre kilocalories. Ces dernières molécules auraient moins d’impact sur le pèse-personne puisqu’elles sont moins caloriques.

Mais depuis peu, cette théorie fait l’objet d’études opposées qui reposent sur le principe que ce n’est pas la simple réduction des produits gras qui va spontanément conduire à une perte de poids générale. C’est en tout cas ce qu’il ressort des dernières recherches scientifiques conduites par le Dr Tobias. Ce dernier conclu que le suivi d’un régime pauvre en corps gras ne pourra pas être suivi sur le long terme car cela entraine des carences nutritionnelles importantes et des actes compulsifs de boulimie dits « de compensation » dont personne n’en ressort indemne. Les kilos s’installent insidieusement et les cellules graisseuses ne se délogent plus. C’est aussi l’avis d’un autre expert Kevin Hall de « l’Institut National du Diabète et des Maladies Digestives et Rénales » du Maryland.

Par contre, et toujours d’après les chercheurs américains, le fait de suivre pendant plus d’un an un régime à faible teneur en glucides complexes, comme l’amidon des féculents par exemple, permet une perte de poids plus conséquente, de plus ou moins un kilo. En comparaison, un régime pauvre en graisse autorise une seule perte de 350 grammes. Cela peut laisser perplexe mais, pour valider ces données, il y a déjà eu plus de 53 études qui ont abondées dans ce sens avec, pour ces analyses, 70 000 personnes qui ont été recrutées.

Alors, quelle est la « bonne façon » de perdre quelques kilos ?

Il ressort donc de ces divers recherches que, peut importe les régimes, c’est une adhésion inconditionnelle à ces derniers et sur le long terme, qui est catastrophique pour toute personne qui fait le choix d’une alimentation, somme toute, inadaptée. Puisque pour les scientifiques « la science ne soutient pas, comme stratégie de perte de poids optimale sur le long terme, les régimes à faible teneur en matières grasses » on peut se demander quelle est la meilleure manière de perdre quelques kilos excédentaires ?

Ainsi, ce sont les mêmes logiques alimentaires préconisées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui reviennent sur le devant de la scène : le « meilleur des régimes » est de manger moins et de pratiquer plus d’exercices. Et si cela semble être une évidence, il n’empêche que c’est par une répétition régulière et continue de la part des médias et autres organismes étatiques que la population mondiale prendra conscience que c’est bien un apport énergétique maitrisé qui détermine l’importance de la perte de poids. Et rien d’autre !

Et puisque d’après le principal auteur de cette étude édifiante, le Dr Deirdre Tobias de Boston dans le Massachusetts, qui démontre qu’il n’existe « aucune preuve pour préconiser des régimes pauvres en graisses », il est temps d’étendre et de se focaliser sur des pratiques nutritionnelles saines, simples, équilibrées.

Sources et références

(1) Dr Deirdre K Tobias. Effect of low-fat diet interventions versus other diet interventions on long-term weight change in adults: a systematic review and meta-analysis. The Lancet. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S2213-8587(15)00367-8

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