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Nutrition & Alimentation

Un étiquetage plus clair des aliments : l’antidote à la malbouffe ?

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Et si nous remplacions, sur les étiquettes, les « informations nutritionnelles » par le temps d’activité physique nécessaire pour éliminer les calories produit ? Quel impact cela aurait-il sur nos modes de consommation alimentaire ?

C’est ce qu’ont voulu savoir une équipe de chercheurs de l’Université Jonhns Hopkins à Baltimore, dans l’état du Maryland aux USA. Ils ont publié leurs résultats dans l’American Journal of Public Health (1).

Un étiquetage plus clair des aliments : l'antidote à la malbouffe ?
(Un étiquetage plus clair des aliments : l’antidote à la malbouffe ?)

Une étude originale

Les chercheurs ont voulu, par le biais d’une campagne d’information assez particulière, observer l’impact de celle-ci sur les adolescents concernant notamment leur consommation de sodas et de boissons sucrées.

Ils ont décidé de remplacer les informations nutritionnelles sur ces produits, comme par exemple le nombre de calories, par le temps d’exercice physique qu’il serait nécessaire de pratiquer pour éliminer le produit. La principale chercheuse dans cette étude, le Docteur BLEICH Sara pense effectivement que les informations actuelles notifiées sur les produits alimentaires, ne sont pas forcément bien comprises par les consommateurs, et parfois même pas vues. Ces derniers ne se rendent pas réellement compte de ce que cela signifie. Un nombre de calories ne va pas forcément les faire réagir s’ils ne comprennent pas, déjà à la base, à quoi cela correspond, n’ayant aucune image concrète.

Pour remédier à cela, les chercheurs ont donc décidé d’accrocher des affiches dans les superettes des quartiers défavorisés de Baltimore. Ces affiches, installées dans les rayons des boissons, donnent des informations caloriques détaillées sur 60 cl de boisson différentes comme un jus de fruits, un soda, ou encore une boisson pour les sportifs.

En bref, ces produits contiennent en moyenne :

  • 16 cuillères à café de sucre
  • 250 calories

Mais pour que ces informations soient beaucoup plus concrètes, a été ajouté sur les affiches le fait que pour éliminer ces boissons, il faudrait faire une marche d’une longueur de 8 kilomètres, ou pendant 50 minutes.

Les résultats

Ce sont 3098 achats de boissons qui ont été analysés pendant cette étude. Ces achats pont été réalisés par des adolescents afro-américains âgés de 12 à 18 ans. C’est cette tranche de la population qui a été étudiée, car c’est celle qui consomme le plus de boissons sucrées, et donc la plus à risque.

Lorsqu’on interroge ces jeunes sur la bonne visibilité des panneaux dans les rayons, ainsi que la bonne compréhension du message qu’ils dégagent, 35 % des sondés répondent positivement. 4/10 déclarent même avoir changé leur comportement alimentaire après avoir vu les affiches de la campagne de prévention.

Il a effectivement été constaté que le nombre de boissons sucrées achetées avait diminué en proportion avec l’augmentation de l’achat d’eau, confirmant ainsi les dires des adolescents concernant leur changement de comportement alimentaire.

Cette campagne de prévention a donc eu un impact certain sur les comportements. Elle n’a pourtant pas été coûteuse, mais a touché directement et concrètement les consommateurs, et ce, même après le retrait des panneaux dans les supérettes.

Un article qui fait écho à celui-ci, que nous avions publié en Mai 2014.

Sources et références

(1) http://ajph.aphapublications.org

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