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Mange t-on moins bien qu’avant ?

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Les scientifiques alertent l’opinion publique depuis longtemps. Ils sont nombreux à scander en cœur avec l’OMS de « manger moins salé, moins sucré, moins gras » et de « bouger plus ». Une épidémie d’obésité va déferler dans les années à venir. Tous les pays seront concernés.


Mange t-on moins bien qu'avant ?
(Mange t-on moins bien qu’avant ?)

Une sensibilisation issue du monde scientifique

Selon Marc Dufumier, professeur émérite de l’AgroParisTech, il y a urgence à modifier notre mode d’agriculture et, par ce biais, notre alimentation. Pour lui, n’importe quel autre comportement est criminel, tout scepticisme ou attentisme n’est pas sensé.

Il en est de même pour Claude Fischler, chercheur au CNRS et sociologue, qui explique qu’au début du XXème siècle les empoissonnements représentaient la deuxième cause de mortalité. Avec les fulgurants progrès de la médecine et la prise en compte de l’hygiène dans les modes opératoires des chaînes alimentaires, l’espérance de vie est, au XXIème siècle, montée en flèche. Mais pour autant, l’état de santé de la population mondiale n’est toujours pas au beau fixe.

Quelques explications

De nos jours, l’obésité fait plus de morts que la dénutrition. Le surpoids, qui est devenue une maladie de classe, touche un tiers de l’humanité. La tendance est à la banalisation : au niveau de notre alimentation c’est un effet de corrélation détonant entre les OGM associés avec des pesticides ou d’autres substances de synthèse qui nous font dire que nous ne savons plus de quoi se composent nos produits nutritifs.

Avec la « junk food », certes, tout est plus rapide, plus facile à préparer, adapté à nos vies trépidantes et stressantes. Cependant, plus les sociétés sont bien nourries, plus les habitants se préoccupent de ce qu’ils mangent, non pas par peur de manquer de nourriture mais davantage pour connaître la composition de celle-ci. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les tranches de la population : les plus défavorisés ne s’intéressent que peu à la composition des produits, d’où la création d’un code couleur facile à identifier.

Alors, même si d’un point de vue sanitaire, les progrès médicaux sont conséquents, force est de constater que le rapport à l’alimentation a changé : il s’est individualisé et nous « imposons » à nos invités nos modes alimentaires. Chacun à ses propres exigences et recommandations, que cela soit le « sans gluten », le « végétarien », le « bio », le « sans viande ou sans sucre ».

Le bio à l’honneur

Les déséquilibres alimentaires sont principalement liés à une surconsommation de sucres rapides, d’acides gras saturés et de protéines animales. Cela crée des problèmes d’obésité mais également de maladies de civilisation telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires. L’agriculture industrielle, même si elle permet de s’alimenter rapidement à peu de frais, représente un réel danger à moyen et long terme. Celle-ci donne des aliments toxiques, qui empoissonnent nos organismes à petit feu. Nous ingérons une quantité exagérée d’antibiotiques et de métaux lourds issus des produits animaliers tel que la viande ou les poissons qui nous rendent biorésistants voire mutants.

Cela inquiète d’ailleurs les médecins. Mais les consommateurs issus des nouvelles générations mettent la pression aux industriels qui, au fur et à mesure, se plient aux exigences de traçabilité et de transparence. La firme Coca-Cola ne fait-elle pas des smoothies à base d’antioxydants ? Certes, il y a encore du travail à faire mais les discours changent.

Ainsi, de plus en plus d’études scientifiques démontrent que les perturbateurs endocriniens et les pesticides, même ingérés en petites quantités, déclencheront chez les plus jeunes des maladies neuro-dégénératives du type Parkinson ou Alzheimer ainsi que certains cancers comme celui de la prostate ou du sein par exemple. Et cela en moyenne dix années plus tôt que maintenant.

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