Tour de taille : meilleur que l'IMC pour l'espérance de vie ? - CalculerSonIMC
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Tour de taille : meilleur que l’IMC pour l’espérance de vie ?

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Apparence et beauté étant 2 des piliers du XXIème siècle, les individus sont généralement soucieux de leur santé et surveillent leur alimentation ainsi que leur mode de vie. C’est dans cette optique que beaucoup utilisent le calcul de l’Indice de Masse Corporelle (IMC).

Pourtant, l’IMC pourrait être moins fiable que le tour de taille vis à vis de la prédiction de l’espérance de vie, selon une nouvelle étude en provenance de Londres.

Le tour de taille, meilleur que l'IMC pour l'espérance de vie ?
(Le tour de taille, meilleur que l’IMC pour l’espérance de vie ?)

Tour de taille ou IMC ?

Une étude réalisée au Royaume-Uni par la City University de Londres (1), a démontré que le tour de taille (de son terme scientifique : circonférence abdominale) permettrait de mieux aider au diagnostic de l’état de santé des individus ainsi qu’à celui de l’espérance de vie par rapport à l’IMC. De plus cette étude a pu démontrer que l’IMC était biaisé du fait de la silhouette (différente) de chaque individu.

L’étude a été réalisé sur des données étalées sur 20 ans, concernant des femmes et des hommes (non fumeurs) vivants au Royaume-Uni.

Si nombreuses sont les personnes à effectuer le calcul de l’IMC (vous pouvez vous-même faire le test ici), il s’avérerait que l’indice ne prenant en compte que la taille et le poids d’un individu s’avère parfois aléatoire quand il s’agit de diagnostiquer l’état de santé du patient. Il n’en reste pas moins que malgré les critiques, l’Indice de Masse Corporelle reste un indicateur couramment utilisé au sein du corps médical. Même si le tour de taille permet d’affiner les risques vis à vis de l’espérance de vie, l’IMC donne lui aussi des indications à ce sujet (voir notre dossier relatifs aux différentes tranches de l’IMC).

Par exemple à partir d’un IMC de 28, le taux de mortalité augmente chez tout le monde. Chez les plus jeunes (moins de 30 ans), le taux de mortalité augmente dès que l’IMC dépasse les 25.

Des années en plus ou en moins

Selon les statistiques issues de l’étude. Le tour de taille ne devrait pas excéder la moitié de la taille de la personne afin que l’espérance de vie ne soit pas impacté. En clair, si vous mesurez 170 centimètres alors votre tour de taille ne devrait pas être supérieur à 85 centimètres. Au delà de ce stade, vous vous exposez à une espérance de vie réduite.

Les chercheurs dans leur communiqué précisent que « Une femme de 30 ans mesurant 1m63 risque de mourir 1,4 années plus tôt si elle laisse son tour de taille augmenter entre 50% (81cm) et 60% (97cm) de sa taille. Si son tour de taille atteint des proportions encore plus grandes, comme par exemple 130cm alors cette femme pourrait mourir 10,6 années plus tôt qu’une femme normale ».

Le Docteur Margaret Ashwell OBE, Directeur de Ashwell Associates, et professeure invitée à l’Université Oxford Brookes, a déclaré : « Cette nouvelle étude sur les années de vie perdues à cause de la surcharge pondérale porte un message simple: faites en sorte que votre tour de taille ne dépasse pas la moitié de votre hauteur ».

C’est donc le WHtR (comprendre Waist-to-height ratio, c’est à dire le tour de taille d’une personne divisée par sa taille) qui serait important. Pourtant ce n’est pas la première fois que le tour de taille est mis en avant par rapport à l’IMC. Déjà en 2008 (2) des études suggéraient que le tour de taille était un meilleur discriminant. Une information qui fait écho au RTH (Rapport Taille Hanche), que vous pourrez utiliser sur notre site.

Le communiqué de presse associé à l’étude ne précise toutefois pas la gravité associé à un tour de taille trop grand. On sait que si le tour de taille fait plus de 50% de la taille, alors l’espérance de vie est impactée. Mais on ne sait pas dans quelle proportion un tour de taille atteignant 55% de la taille est plus dangereux qu’un tour de taille atteignant 75% de la taille.

Sources et références

(1) http://www.city.ac.uk/news/2014/sep/the-secret-to-a-longer-life

(2) CM Lee, Huxley RR, Wildman RP, Woodward M (July 2008). « Indices of abdominal obesity are better discriminators of cardiovascular risk factors than BMI: a meta-analysis' ». Journal of Clinical Epidemiology. 646–653. doi:10.1016/j.jclinepi.2007.08.012. PMID 18359190

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