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Des mesures éducatives pour lutter contre l’obésité

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C’est dans une opinion de Christian Brohet (1) parue dans les pages de LaLibre.be que la question de l’éducation se pose quant à la prévention de l’obésité pour les prochaines générations. En effet, les jeunes sont de plus en plus touchés par ce fléau. Les chiffres sont dorénavant connus : une personne dans le monde sur trois est en surpoids ; cela fait trente ans que cette épidémie progresse et qu’aucun État n’arrive à la stopper (2).

Des mesures éducatives pour lutter contre l'obésité
(Des mesures éducatives pour lutter contre l’obésité)

Trente ans de conseils non adaptés

Ce sont les foyers les plus pauvres et les personnes les plus démunies qui souffrent de ce fléau en France. C’est la raison pour laquelle l’État a essayé de sensibiliser les familles à « manger moins gras, moins salé, moins sucré » ainsi qu’à « bouger davantage« .

Peine perdue, le message n’a pas été entendu. Les ménagères ne comprennent pas pourquoi les sociétés vendent des produits qu’il est malsain d’acheter alors que ces aliments sont si agréables au goût.
Les jeunes adolescents ne sont pas laissés de côté. Plus d’un enfant sur cinq est en surpoids et en Grèce, aux USA, en Italie c’est un enfant sur trois qui se retrouve obèse.

A la fin du mois de Mai 2014, des chercheurs venus de plus de 180 pays différents, ont mené une étude dont les conclusions sont parues dans la revue médicale « The Lancet ». Il en ressort, qu’à la différence des risques sanitaires comme la malnutrition infantile ou le tabac, l’obésité se stabilise peu ou prou dans les pays développés mais progresse dans les pays en voie de développement.

L’éducation ? Seule sensibilisation possible

En 2010, dans le monde, ce sont entre 3 à 4 millions de décès qui ont été attribués à l’obésité. Cette dernière est responsable de 1 à 3 % de la totalité des dépenses de santé voire jusqu’à 10 % aux USA. Véritable pathologie le surpoids est un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. En fait, le mode de vie contemporain encourage la population à une inaction complète que cela soit au travail, à l’école, devant la télévision ou en pratiquant des jeux virtuels. A cela s’ajoute : zéro sport, une mauvaise alimentation avec une méconnaissance des valeurs nutritionnelles, des facteurs génétiques, un contexte environnemental délétère.

L’obésité est considérée comme une pathologie multifactorielle et la combattre passe par une éducation des patients grâce à un changement de comportement et une modification de l’environnement. Cette éducation basée sur les modes de vie et l’environnemental se présente sous l’appellation « Programmes d’interventions communautaires ».

Ces programmes sont mis en place en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique, au Mexique, en Australie, etc. Soit 26 pays réunis au sein d’un partage de savoir-faire. Ce sont des élus municipaux, des pédiatres, des associations, des diététiciens, des professionnels de la santé et de simples citoyens qui mettent en place des ateliers de cuisine avec des promotions des fruits et des légumes frais, des moyens de transports actifs, des modes de vie plus sains.

Concernant l’obésité infantile, ce sont entre 10 et 20 % de baisse qui ont été notés en l’espace de 3 à 5 années. Alors, même si pour réduire l’obésité, le combat est un vrai défi, force est de constater que les programmes d’intervention communautaire obtiennent d’excellents résultats. Mais pour les fixer dans le temps, il est nécessaire que tous s’engagent : les citoyens mais également les politiciens et les pouvoirs publics avec des aides financières conséquentes.

Sources et références

(1) Christian Brohet est membre du comité d’experts de Viasano en Belgique, professeur émérite UCL, cardiologue retraité, ancien président du comité scientifique de la Ligue Cardiologique Belge
(2) http://www.lalibre.be/debats/opinions/l-education-pour-lutter-contre-l-obesite-53ee1a7235702004f7ded050

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