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Nutrition & Alimentation

Selon l’ANSES, l’étiquetage nutritionnel est encore à améliorer

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La lutte contre l’obésité n’en est-elle qu’à ses débuts ? Force est de constater que lorsque des initiatives ou des idées émergent de la part des organismes officiels orientés vers la santé, elles sont, peu de temps après, décriées par d’autres organismes tout aussi officiels. Ainsi c’est l’histoire du « serpent qui se mord la queue » puisque en matière de surpoids aucune solution vraiment efficace n’a encore été trouvée.

Selon l'ANSES, l'étiquetage nutritionnel est encore à améliorer
(Selon l’ANSES, l’étiquetage nutritionnel est encore à améliorer)

Des messages informatifs insuffisants

Il y a les slogans qui préconisent de « manger peu gras, peu salé, peu sucré » et d’autres qui recommandent de « manger cinq fruits et légumes par jour ». Il y a aussi les modes d’étiquetage couleurs et des tableaux récapitulatifs des kilocalories… bref autant d’alternatives proposées afin d’aider les consommateurs à mieux s’alimenter. Mais rien de tout cela n’est vraiment concluant.

La preuve en est, récemment l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) rejette l’idée de l’étiquetage nutritionnel qui ne lui paraît pas vraiment adapté dans la lutte contre les kilos excédentaires (1). Pour elle, le taux des personnes obèses, en surpoids, souffrant de pathologies cardiovasculaires ou encore de cancers devrait être de moins en moins élevé mais ce n’est pas ce qui est constaté sur le terrain. Les Français doivent apprendre à mieux se nourrir, mais ce n’est pas le cas.

Faut-il contraindre les agro-industriels ?

Puisque les récents systèmes d’information nutritionnels ne sont pas adaptés aux divers enjeux de santé publique et que la loi santé n’arrive pas à remplir sa fonction pédagogique, l’Anses remarque que l’incidence des maladies liées aux déséquilibres alimentaires et à la « malbouffe » est en constante augmentation. Aussi, afin de réduire les risques liés aux aliments ne faudrait-il pas responsabiliser les fabriquant par des mesures réglementaires strictes plutôt que de contraindre les consommateurs ? On est en droit de se poser la question. En fait, pour l’ANSES, l’avis sur l’étiquetage nutritionnel n’aurait pas dû voir le jour dans la mesure où il n’a pas reçu son approbation. Pour l’Agence sanitaire l’information sur le packaging des fabricants n’est pas tout à fait complète. Afin de combler cette lacune il faudrait, non seulement des indications sur les indices caloriques, mais également une prise en compte directe de l’ensemble des « éléments dignes d’intérêt ». Mais qu’est-ce à dire ?

En fait, ce sont cinq systèmes différents d’étiquetage qui ont été évalués mais aucun ne prend réellement en compte le fait que les individus puissent manger moins d’acides gras saturés, de sucres, de sel et davantage de fibres, d’acides gras insaturés, de minéraux tels que le cuivre, le magnésium, le fer et de vitamines comme la vitamine D, la C, la B6 et la B9. De plus, les étiquettes sont lues par moins de 10% de la population qui achète en premier lieu en fonction du prix.

Alors quelle est la solution ?

L’ANSES privilégie des « repères de consommation » avec la mise en œuvre de mesures efficaces, des interdictions concernant les messages publicitaires qui touchent les enfants, les adolescents, les seniors et des contraintes règlementaires sur les boissons sucrées. A l’avis de l’Agence nationale se surajoute les avis de l’association « UFC-Que Choisir ». Pour cette dernière, l’étiquetage nutritionnel est trop récent pour recueillir un retour sur expérience suffisant et satisfaisant.

D’ailleurs puisqu’il permet d’exercer un contre-pouvoir intéressant à la surpuissance du packaging, il faudrait, pour le président Alain BAZOT, que ce système soit plus complet et surtout actualisé puisque tel qu’il est conçu il ne règle pas l’inquiétude des consommateurs qui ne mangent ni du gluten, ni du sel. Et pourtant le nombre de ces personnes ne cesse d’être en constante évolution.

Sources et références

(1) Avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) relatif à « l’analyse de la pertinence en matière de nutrition de systèmes d’information nutritionnelle destinés au consommateur ». https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2016SA0017.pdf (Saisine n° 2016-SA-0017)

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