Un lien étroit entre les antibiotiques et l'obésité - CalculerSonIMC
Études Obésité

Un lien étroit entre les antibiotiques et l’obésité

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Selon une étude effectuée par des chercheurs au sein du Centre Médical NYU Langdone, un lien a pu être démontré entre la prise d’antibiotiques de manière très précoce et la formation d’une obésité.

Un lien étroit entre les antibiotiques et l'obésité
(Un lien étroit entre les antibiotiques et l’obésité)

Deux projets ont été effectués par des chercheurs sur des rongeurs telles que des souris, par l’injection de faibles doses de pénicilline. Le premier projet a été réalisé seulement à la fin de la gestation des souris et le second projet a été réalisé durant toute leur vie (dès l’allaitement). Ces projets ont pu démontrer que les antibiotiques pouvaient dérégler le microbiote de la flore intestinale.

Malgré le fait que, selon les projets, les effets sur la flore étaient parfois différents, une conséquence est commune chez les souris : la formation de l’obésité. Cette obésité intervient suite à la prise d’antibiotiques tels que la pénicilline.

Les résultats de l’étude

Les rongeurs ayant subi des injections d’antibiotiques seulement à la fin de la gestation ont eu une prise de poids similaire que les rongeurs ayant subi ces injections dès l’allaitement.

Les chercheurs ont pu constater que l’alimentation riche en gras et la prise de la pénicilline de manière précoce ont une même conséquence : une prise de poids significative. Le fait de combiner les deux, c’est à dire de manger gras et d’avoir sous antibiotique très tôt a des effets encore plus dévastateurs. En effet, les souris sous injection de pénicilline et qui avaient une alimentation riche en gras ont obtenu, au final, un poids trois fois supérieur à celui d’une souris alimentée de façon équilibrée et n’ayant pris aucun antibiotique. Ces souris avaient alors une quantité de graisse dans l’organisme qui représentaient jusqu’au tiers de leur masse corporelle.

Des causes relatives à la flore intestinale

Selon les chercheurs, cette prise de poids engendrant l’obésité des souris serait relative à la flore intestinale. Cet ensemble de micro-organismes situés au sein du tube digestif est en effet étroitement associé au processus de digestion. L’INSERM a d’ailleurs récemment publié un court-métrage sur le lien entre cette flore intestinale et l’obésité et en Avril il avait été découvert que certains peuples avaient une flore intestinale telle qu’ils ne connaissaient pas l’obésité.

Les antibiotiques pourraient ainsi agir sur cette flore et provoquer des réactions sur le métabolisme. A minima sur celui des souris et lorsque les antibiotiques sont injectés assez tôt (c’est à dire quand la souris n’est pas entièrement développé et que la flore intestinale continue de se former).

Les chercheurs ont également remarqué que même si la flore intestinale se stabilise après l’arrêt des antibiotiques (telle que la pénicilline), certains effets sur le métabolisme restent permanents. De ce fait, si la prise d’antibiotiques pour ces rongeurs, peut engendrer des effets néfastes sur leur métabolisme, l’impact relatif à leur développement reste incertain.

Quelles conséquences pour l’homme ?

Suite aux projets effectués par les chercheurs et aux résultats obtenus, la question a bien évidemment été posée en ce qui concerne l’homme. Il semblait nécessaire de se demander si la prise d’antibiotiques et le surpoids ou l’obésité pouvaient également avoir un lien.

Selon les chercheurs, cette conclusion reste hypothétique. De nouvelles recherches pourront prochainement confirmer, ou non, cette analyse.

Sources et références

(1) Altering the Intestinal Microbiota during a Critical Developmental Window Has Lasting Metabolic Consequences. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.cell.2014.05.052

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