Le phénomène "stuffers" où comment se dédouaner de ses kilos

Cette nouvelle excentricité, grandement repris dans les pages de Grazia ⁽¹⁾, va t-elle arriver en France et en Europe ? Mais que sont les « stuffers » ? Ce sont ces personnes qui prônent le surpoids voire même l’obésité dans le but d’être plus sexy et désirables. Pour elles, les ventres gras et mous sont considérés comme attirants et c’est cela qui développe leur sex-appeal.

(Le phénomène « stuffers » : grossir pour être plus désirable)

L’apologie des formes rondes combat-elle celle de la minceur voire de l’anorexie ? Jusqu’à présent ces adeptes ne sont pas trop nombreux mais on est en droit de s’inquiéter. Car dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas qu’une question d’esthétique mais bel et bien de santé dont il s’agit.

Se démarquer à tout prix des autres

Ainsi, après la mode des clavicules redessinées et maquillées (collarbone countouring) pour singer la maigreur ⁽²⁾, la mode de l’écart entre les cuisses ou le thigh gap ⁽³⁾, apparait un nouveau diktat qui prend totalement le contre pied de ces phénomènes qui prônent la minceur. Aux USA ces « stuffers » ou « gainers » qui aiment mettre en exergue leurs bourrelets afin d’assouvir leur désir sexuel sont diagnostiqués par les médecins comme sont des fétichistes. Ces gens aiment se voir gros et se trouvent beaux ainsi. Pourquoi pas, mais pour autant, cette tendance se généralise.

Affirmer sa différence et sa personnalité est une technique d’affirmation de soi qui est vivement à la mode. Les jeunes ne s’en privent pas. Pourquoi ne pas tout simplement être soi alors que perdre ses kilos demandent tant d’efforts, d’abnégation et de lutte permanente ?

Le phénomène « gainers »

Dans le but de mieux comprendre leur mécanisme de fonctionnement, il est utile de cerner le mode de pensée de ces personnes. « Je suis bien grasse » signifie « je suis bonne à manger » et les filles bonnes à manger en deviennent appétissantes aux yeux des autres. Le mou du ventre et de la fesse est donc désirable. Pour les spécialistes de l’obésité, les « stuffers » ressentent une émotion positive et érotique en voyant la déformation de leur corps s’effectuer. Ils s’exhibent sur la toile et trouvent ainsi du lien social.

On recense plusieurs blogs et sites tenus par ces adeptes de ce nouveau mouvement. Des vidéos sont postées prônant le surpoids, la gaité et la satisfaction d’être en parfaite santé physique et mentale. Et même si ce genre de « posts » fait des heureux et des gens épanouis, force est de constater que de nombreux adolescents en perte de confiance, victimes de troubles du comportement alimentaire, deviennent des victimes. Une personne qui se réjouit d’une prise de poids conséquente est assujettie à un fétichisme sordide. Heureusement, tous les obèses ne tendent pas vers ces dérives.

Généralités et rappel

Nous sommes 48 % d’entre nous à vouloir nous battre contre ces satanés kilos alors qu’il faudrait juste faire le tri dans les rayons des supermarchés. Mais cela est un autre combat…

La France s’englue dans ses messages nutritionnels venus de l’OMS, le Mexique fait la guerre à la publicité, Dubaï paie ses habitants pour perdre des kilos mais d’autres sont en train de glorifier l’obésité morbide, de la mettre en avant. Ce phénomène est dangereux car rappelons-le : l’obésité est une grave maladie relevant du domaine de la santé publique qui représente le 5^ème facteur de risque mondial de décès et fait presque trois millions de victimes chaque année. D’ici 15 à 20 ans, le nombre de personnes en surpoids va atteindre plus de trois milliards d’individus. Prenons en compte ces données.