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Études Obésité

Un probiotique pour lutter contre l’obésité

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Une recherche intéressante est parue en ce début du mois d’août : des chercheurs de la Vanderbilt University, dans l’état du Tennessee aux États-Unis, ont découvert la possibilité d’intervenir sur le microbiote intestinal dans le but de lutter contre certaines maladies chroniques, y compris l’obésité (1).

Un probiotique pour lutter contre l’obésité
(En modifiant une bactérie, il serait possible de créer un organisme vivant censée apporter des bénéfices. C’est ce qu’on appelle un probiotique)

C’est par la modification d’une bactérie au nom bien connu, Escherichia coli qui serait ensuite incorporée dans le microbiote de l’individu, que l’on pourrait améliorer la prise en charge de ces maladies. Cette bactérie modifiée est ainsi appelée probiotique, et est censée apporter des bénéfices.

Qu’est-ce que le microbiote intestinal ?

C’est ce que l’on appelait avant la flore intestinale, c’est à dire plus de 10 000 milliards de bactéries contenues dans notre tube digestif. Beaucoup plus nombreuses que les cellules qui composent notre corps, elles colonisent nos intestins dès la naissance, et sont essentielles à notre santé pour plusieurs raisons : elles aident à la conversion des aliments en nutriments et en énergie, elles permettent la synthétisation des vitamines et elles contribuent à la maturation du système immunitaire. Pour être plus simple : la nourriture que nous consommons peut être utilisée par l’organisme grâce à cette incalculable population bactérienne.

On sait depuis quelques temps déjà que la composition du microbiote intestinal est un facteur contribuant au développement de certaines maladies chez les individus.

Dans le cas précis de la bactérie E. Coli génétiquement modifiée, elle permet la production de certains lipides au nom barbare d’acylphosphatidylethanolamines (NAPEs). Il ne faut pas faire d’amalgame entre ces lipides et les « graisses » que nous consommons : produits dans l’intestin grêle, ils vont permettre :

  • La diminution de la consommation alimentaire
  • La diminution des tissus adipeux (= tissus graisseux)
  • La baisse de la résistance à l’insuline
  • La baisse de la stéatose hépatique (= foie trop gras, par excès de triglycérides notamment)

Les possibilités

Cela permettrait d’intervenir sur plusieurs maladies chroniques, en particulier l’obésité et le diabète : un nouvel espoir pour les personnes qui souffrent de ces pathologies au long cours, nécessitant des régimes alimentaires astreignants car les efforts doivent être quotidiens. Les changements de style de vie demandés aux patients engendrent souvent, malheureusement, des résultats assez décevants sur la perte de poids à longue échéance.

Le soutien apporté par ce type de traitement, et leurs résultats qui donnent confiance, pourrait changer des statistiques jusque là décevantes.

Les recherches sont encore à un stade expérimental, mais chez les souris traitées, les effets bénéfiques ont perduré durant 4 semaines après l’arrêt du traitement. Voilà qui donne envie de lire les résultats des premiers essais cliniques chez l’homme… mais cela pourrait prendre encore quelques années !

Sources et références

(1) Zhongyi Chen. Incorporation of therapeutically modified bacteria into gut microbiota inhibits obesity. J Clin Invest. 2014;124(8):3391–3406. doi:10.1172/JCI72517
(2) http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/03/23/flore-intestinale-le-cerveau-sous-influence_1674270_1650684.html

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