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Bientôt une prise en charge plus efficace avant l’intervention bariatrique

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Le surpoids est un enjeu de santé publique problématique à plus d’un niveau. Force est de constater que, partout dans le monde, de plus en plus de personnes obèses bénéficient d’actes de chirurgie bariatrique. En France, et d’après la Haute Autorité de Santé, les personnes opérées n’arrivent pas toujours à stabiliser leur poids et retrouvent leur poids d’origine quelques mois seulement après l’intervention. Une étude met à jour les failles du système de prise en charge des « opérés en bariatrie ».


Bientôt une prise en charge plus efficace avant l'intervention bariatrique
(Bientôt une prise en charge plus efficace avant l’intervention bariatrique)

Les données, répertoriées depuis 2013, permettent à l’HAS de conclure qu’en l’espace de six ans le nombre de personnes obèses ayant bénéficié d’une opération spécifique (pose d’un anneau gastrique, pose d’un by pass ou acte de gastrectomie) a doublé.

Une évaluation complète

C’est sur la base de sept indicateurs de santé que l’HAS s’appuie pour éditer des résultats qui reflètent l’état des lieux français en pré-opératoire bariatrique. Grâce à ces sept indicateurs, mis en place depuis plus de trois ans, les résultats penchent nettement vers une franche amélioration concernant la prise en charge avant l’intervention bariatrique.

Ces sept indicateurs concernent :

  • L’information préopératoire qualitative du patient,
  • Le bilan endoscopique,
  • L’évaluation des principales comorbidités avec leur prise en charge,
  • L’évaluation psychologique et psychiatrique,
  • Le bilan nutritionnel,
  • La stratégie de prise en charge pluriprofessionnelle,
  • La communication au médecin traitant de la décision des spécialistes.

Pour autant, le bât blesse toujours sur l’information des patients, sur le bilan des comorbidités et sur la prise de décision collégiale entre professionnels. En effet, toutes ces données ne sont pas réellement respectées et restent donc à améliorer.

L’année 2017 sera celle des changements

Actuellement, ce sont 172 établissement sur 501 qui participent de façon volontaire à ce recueil, soit un taux de participation d’environ 34%. Toutefois l’HAS informe que ces sept indicateurs deviendront la norme dans tous les établissement de santé français dès l’année 2017.

Plusieurs domaines d’orientation sont ainsi dégagés par la Haute Autorité de Santé : déjà sur l’information préopératoire du patient, où il s’agit désormais de transmettre des données primordiales, d’une part à la réussite de l’acte chirurgical et, d’autre part au maintien de son effet sur le long cours. Pour le bilan des principales comorbidités, l’HAS souhaite rendre systématique leurs recherches et plus seulement en fonction des orientations choisies par les établissements de santé. Enfin, concernant la communication donnée au médecin traitant sur la stratégie de prise en charge, il faut la renforcer pour qu’elle soit mieux coordonnée.

Ainsi, cette extension prévue pour 2017 a t-elle pour objectif d’affiner la connaissance des pratiques sur le territoire national et d’inciter tous les professionnels à s’auto-évaluer pour qu’ils s’orientent vers des démarches d’amélioration conformes aux recommandations générales de l’HAS.

Il est bien évident que ce suivi n’est qu’une étape au sein même d’une démarche holistique d’évaluation de la personne obèse bénéficiant d’une intervention bariatrique. La prise en charge pré-opératoire est une étape primordiale mais, pour autant, elle fait partie d’un processus plus global avec le suivi en post-opératoire qui est tout aussi crucial et n’en est pas mieux optimisé.

A quand une globalité cohérente et une suite logique dans la perte de poids ? Un nouveau regard sur l’apport alimentaire, l’activité physique, la connaissance des interventions avec leurs risques et leurs conséquences à long terme s’avère indispensable afin d’assurer une stabilisation franche et honnête des kilos perdus.

Sources et références

(1) « Chirurgie de l’obésité : la HAS estime nécessaire d’améliorer davantage la prise en charge préopératoire ». Publication en ligne de Vidal.fr par David PAITRAUD en date du 13 Octobre 2016.

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