Imposer des taxes fiscales sur les sodas en France ?

A force de mal s’alimenter, d’être sédentaire, de ne pratiquer aucune activité physique de façon régulière, de se laisser dominer par ses compulsions alimentaires, le surpoids est devenu un fléau, et cela partout dans le monde. Ces mauvaises habitudes s’acquièrent, semble t-il, plus facilement que d’autres, comme celles de surveiller son poids, de bouger ou de manger sain.

Cette maladie est si problématique que les gouvernements ne savent plus comment la prendre à bras le corps. Pour autant, quelques solutions existent pour lutter contre cette épidémie et certaines d’entres-elles ont déjà fait leurs preuves.

(Imposer des taxes fiscales sur les sodas en France ?)

A l’échelle mondiale

Les chiffres suivants sont issus du premier rapport global de l’Organisation Mondiale de la Santé publié en avril dernier.

À l’échelle planétaire et en moins de 40 ans, le nombre de personnes en surpoids et obèses a doublé. Et ce n’est pas qu’une question de mauvaise alimentation, mais aussi d’un manque évident d’activité physique et de saines habitudes de vie : moins de marche et plus de voiture, une vie professionnelle plus sédentaire, des produits nutritifs industrialisés… Le nombre d’adultes en surpoids s’élève à presque deux milliards d’individus, quant aux enfants ils sont moins de cinquante millions à souffrir de surpoids ou d’obésité. Les diabétiques, eux, avoisinent les cinq cent millions.

Ainsi, entre le diabète et les maladies liées à celui-ci, près de quatre millions de décès dans le monde ont été répertoriés.

Des consommateurs-payeurs ?

Puisque sous la pression de l’OMS, les gouvernements peuvent enfin réduire des souffrances voire même sauver des vies en s’attaquant directement à la source du problème de l’obésité, les consommateurs vont devoir porter davantage attention au prix de leurs paniers alimentaires et principalement à celui des boissons sucrées. En effet, l’agence onusienne affirme qu’imposer ces produits permet de réduire considérablement l’achat de sodas. Pas moins de 20% pour une hausse d’impot de 20% et de 50% si les gouvernements décident d’augmenter de moitié les taxes sur ces liquides bien trop sucrés.

Ainsi, la mesure préconisée par l’OMS concerne un adulte sur trois d’après Douglas Bettcher, responsable du département prévention des maladies non transmissibles à l’OMS.

Une mesure extensible

Les gouvernements ont donc la possibilité de réduire le nombre de diabétiques. Certains pays ne se sont pas fait attendre : déjà en 2014 le Mexique avait imposé une taxe sur les sodas provoquant, du même coup, une hausse supplémentaire de 10% sur ceux-ci. Les mexicains ont, par effet rebond, diminué leur consommation de boissons sucrées de l’ordre de 6%. Il en est de même pour l’Afrique du Sud où les politiques fiscales visent dorénavant des boissons et des aliments pour lesquels des solutions intermédiaires, plus saines, existent.

Ainsi l’Organisation Mondiale de la Santé explique, dans ce récent rapport, que les produits sucrés ne doivent pas être prédominent dans l’alimentation quotidienne de la population mondiale. En fait, un maximum de 10% doit être préconisé et cela uniquement à visée énergétique. Il doit être privilégié le matin ou en collation l’après midi.

Et pour bien faire, ce taux doit être réduit de moitié car il faut prendre conscience que les 5% de sucres autorisés représentent environ six cuillerées de sucre / jour et qu’une canette de soda avoisine dix cuillerées de sucre. Et tout cela sans qu’aucun apport nutritif intéressant ne soit présent dans ce genre de liquides.

En plus, ce dernier rapport précise qu’une réduction des prix des fruits et des légumes de l’ordre de 10 à 30 % serait également une bonne alternative pour réduire le surpoids et l’obésité mondiale. En France, ces mesures seraient accueillies, de la part des consommateurs, avec un grand contentement.