L'obésité chez les jeunes entrainerait une puberté précoce - CalculerSonIMC
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L’obésité chez les jeunes entrainerait une puberté précoce

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Selon une nouvelle étude réalisée par l’université de Plymouth (Angleterre), l’obésité chez les jeunes pourrait être la cause de la puberté de plus en plus précoce. Si en 1920 l’âge de la puberté, selon l’étude, était située à 14,6 ans chez les filles, ce chiffre est aujourd’hui passé à 10,5 ans. Une baisse significative.

L'obésité chez les jeunes entrainerait une puberté précoce
(L’obésité chez les jeunes entrainerait une puberté précoce selon une étude de l’université de Plymouth)

L’étude, particulièrement sérieuse, a été publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism (1) et apporte des éléments de réponse sur ce phénomène. De nouvelles découvertes ont été faites.

Objet de l’étude et hormone SHBG

L’étude s’est focalisé sur une protéine qui se dénomme SHBG (pour sex hormone-binding globulin, qui n’a pas vraiment d’équivalence en français).

Le rôle de cette hormone, de manière simplifiée, est de permettre la puberté. Le taux dans l’organisme de cette hormone est très élevé chez les enfants, puis il décroit de façon significative juste avant la puberté (lui permettant ainsi de survenir). La puberté survient quand le taux de SHBG est faible.

L’étude a été mené sur 347 élèves, dans la ville de Plymouth (Angleterre). Tous les élèves avaient un âge compris entre 5 et 15 ans.

Les recherches ont ainsi démontrées qu’un enfant qui a une forte corpulence à l’âge de 5 ans avait tendance à avoir un niveau de SHBG moins élevé dans l’organisme. Résultat, la puberté apparait plus vite que chez les autres élèves. Une tendance encore plus flagrante chez les filles que chez les garçons.

Les problèmes de corpulence perturberaient les hormones comme le SHBG, menant ainsi à des pubertés précoces. Toutefois, les chercheurs ne savent pas à l’heure actuelle ce qui pourrait chimiquement expliquer ce lien.

Explication possible

Une explication possible, avancée par l’université de Plymouth, serait que l’être humain a besoin d’une certaine quantité d’énergie afin de se reproduire. Un être humain bien (trop) nourri serait alors plus en condition de se reproduire selon les schémas évolutifs. Pour la grossesse par exemple, un « bon statut nutritionnel » est en effet nécessaire. L’organisme pourrait ainsi détecter que chez les enfants obèses, l’embonpoint est signe que le corps humain serait davantage prêt à se reproduire, facilitant ainsi la puberté par rapport aux autres enfants dont la corpulence est moindre. Une explication rationnelle qui n’a toutefois pas pu encore être démontrée.

A contrario, chez les enfants très mal nourris (dénutrition, etc.), la formation des organes nécessaires à la reproduction est ralentit (dans les cas les plus graves, une infertilité peut même être constatée selon l’université de Plymouth).

Les hormones en lien avec la corpulence et la nutrition seraient donc étroitement liées aux hormones en lien avec les organes de reproduction.

L’âge de la puberté ne cesse de décroitre depuis des décennies. L’université indique qu’en 1920 l’apparition de la puberté chez les filles se situait aux alentours de 14,6 ans. En 1950, l’âge a chuté à 13,1 ans. En 1980, la chute a continué, la puberté était en moyenne à 12,5 ans. Enfin, en 2010, elle est située à 10,5 ans. Des écarts significatifs qui s’expliqueraient par notre façon de nous nourrir.

Une étude qui fait écho aux chiffres de l’obésité en Angleterre

L’université conclut son communiqué de presse en indiquant que cette étude fait écho aux chiffres de l’obésité en Angleterre. Les dernières estimations basées sur des études de 2012/2013 font apparaitre qu’un tiers des enfants de 10 à 11 ans sont au moins en surpoids. Pour les enfants plus jeunes, de 4 à 5 ans, un cinquième sont touchés par le surpoids.

Pour vérifier si votre enfant est obèse ou en surpoids, selon les normes de l’INPES et des carnets de santé en France, vous pouvez consulter notre page dédiée.

Sources et références

(1) http://www5.plymouth.ac.uk/news/study-links-obesity-in-the-young-to-lowering-of-the-age-of-puberty

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