L'épidémie d'obésité de 2030 sera t-elle vaincue ?

Peut-on réellement parler de progrès et de modernité dans notre Europe actuelle ? Libération, Huffington Post, Le Point et Le Monde ⁽¹⁾ traitent, ces derniers jours, un sujet d’actualité haut en couleur : une déferlante d’obésité serait prévue en Europe. Après les États-Unis, ce fléau va toucher les cinquante-trois pays européens les plus industrialisés.

(L’épidémie d’obésité de 2030 sera t-elle vaincue ?)

Ce que dénonce l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) c’est un grave problème de santé publique à l’échelle planétaire que les européens refusent, depuis plus de dix ans, de voir mais qui va nous exploser en pleine figure.

Les données

Une personne est en surpoids lorsque son IMC (Indice de Masse Corporelle, vous aussi faites ce test de l’IMC) dépasse 25 et en état d’obésité lorsque l’IMC est au-dessus de 30. Ainsi, c’est bien une énorme crise d’obésité qui va envahir toute l’Europe dans les années à venir.

A l’instar de l’Amérique dont les habitants sont connus pour avoir une nourriture riche, grasse, sucrée ainsi qu’une sédentarité grandissante, nous suivons de bien trop près ce mode de vie. L’OMS nous alerte, de façon pressante : nous encourrons la même problématique.

En fait, ce sont les danois qui devraient s’en sortir le mieux, surtout les femmes qui vont même perdre du poids : 13% d’entres elles sont en surpoids en 2010 et elles ne seront que 9% en 2030. Aux Pays-Bas, de 2010 jusqu’en 2030, la hausse devrait s’annoncer légère.

Plus d’un quart des hommes suédois et un cinquième des suédoises seront en état d’obésité en 2030.
En Grande-Bretagne, le taux est situé entre 30% à 35% de la population victime des kilos superflus.
En Grèce, les habitants obèses vont doubler dans quinze ans et passer de 20% à 40%.
En Espagne les obèses évoluent de 19% à 36% sur cette même période.

Pratiquement toute la population irlandaise adulte sera en surpoids dans moins de vingt ans : ce sont près de 90% d’hommes irlandais en 2030 contre 74% en 2010. Quant aux femmes, elles sont loin d’être sveltes : de 2010 à 2030 le pourcentage passe de 57% à 85%. Les chiffres sont donc impressionnants et l’OMS en état d’alerte.

Les mesures mises en place

Les pathologies liées au surpoids et à l’obésité surviennent lorsque les facteurs relatifs au style de vie sont la cause de maladies et d’infirmités dans le monde. La plus grande part de la population totale vit aujourd’hui dans les pays où l’obésité tue plus de gens que la faim.

En 2010, on dénombrait un peu moins de 3,5 millions de personnes victimes du surpoids. Selon une étude publiée dans la revue The Lancet Oncology l’excédant de kilos provoque plus d’un demi million de cas de cancers avérés chez les adultes. Une étude antérieure précise que le surpoids réduit l’espérance de vie et une autre stipule que la baisse de la productivité et les coûts de protection relatifs à la santé s’élèvent, peu ou prou, à 3% du PIB mondial soit 1 800 milliards d’euros.

Un membre du bureau européen de l’OMS, Joao Breda, pense qu’il est nécessaire de prendre des mesures justes et utiles qui permettraient de lutter contre les projections annoncées.

Ainsi, pour lui, ce sont les pays de la zone Euro qui verraient les taux calculés par les experts régresser de façon significative. L’OMS se donne pour objectif d’endiguer avant l’année 2015 la montée de ce fléau manifeste de santé publique en renforçant toujours plus les préconisations comme « il ne faut pas manger trop salé ou trop sucré », « les fruits et des légumes sont bons pour la santé », « mangez équilibré », etc. En même temps, pour les sujets qui sont déjà en état d’obésité avérée, il est nécessaire de pratiquer une activité physique adaptée et encadrée par des professionnels.