Une mesure innovante pour les personnes en surpoids au Canada

Force est de constater que les initiatives pertinentes arrivent souvent d’outre-Atlantique et principalement du Canada. Les Québécois sont fortement impliqués dans le bien-être et la santé. La preuve en est : une nouvelle stratégie innovante en matière de santé concerne directement les obèses.

(Sur cette photo, un exemple d’agriculture urbaine – cf. reste de l’article)

La stratégie de soutien de l’agriculture urbaine

C’est début Juillet 2016 que M. Pierre PARADISministre de l’Agriculture, des Pêcheries, de l’alimentation a dévoilé une initiative menée alternativement par la coalition québécoise sur les problèmes de surpoids, les Diététistes du Canada, Capsane, le système alimentaire, le centre d’écologie urbaine de Montréal, l’atelier des 5 épices, le regroupement national des conseils régionaux, l’Association pour la santé publique et Croquarium.

Pour tout ce petit monde, l’alimentation est un facteur primordial dans le développement du surpoids : 57% des adultes et 23% des plus jeunes sont concernés. Pour la porte-parole de « coalition surpoids », Mme Couturier Clara, l’agriculture dans les villes rendrait plus accessible l’accès aux produits locaux, nutritifs et frais.

En fait, c’est dans une démarche volontaire de santé durable que cette stratégie a vu le jour. Elle a un effet positif en terme de sécurité nutritive et incite à manger mieux grâce à la réduction des gaz à effet de serre liés aux transports. Elle permet également, en augmentant le nombre d’espaces verts en centre ville, de restreindre les lieux où une chaleur trop intense est créé. Les cycles courts sont favorisés.

Un état d’esprit Québécois

Pour les responsables des organismes concernés par la problématique de l’obésité et du surpoids, il est vital que la pratique d’une agriculture urbaine soit intégrée par les habitants afin de faciliter l’accès économique sur des aliments sains avec une qualité nutritive sans faille. Cette initiative est porteuse de sens à plus d’un titre : chacun développe des compétences culinaires, expérimente le plaisir de la culture potagère tout en réalisant que les produits industrialisés sont trop riches en sucres, en graisses saturées, en sel et possèdent une faible valeur nutritive.

C’est ce qui incite le milieu associatif à soutenir les municipalités et à encourager les familles dans cette démarche citoyenne. Pourtant, la porte-parole est réaliste quant à la projection de cette initiative. Elle sait que des actions bien plus musclées doivent être conduites par le gouvernement afin d’améliorer l’offre alimentaire et, par ce biais, l’état de santé de la population du Québec.

Aller toujours plus loin

Au Canada, les initiatives ne s’étouffent pas dans l’œuf. Clara Couturier demande à ce qu’il y ait une réflexion plus poussée sur le mode global de l’alimentation avec une action conjuguée de l’ensemble des composantes pour trouver un procédé sain et durable en terme nutritionnel comme, par exemple, la mise en place rapide d’une information fiable sur les packs de boissons sucrées, mais aussi la suppression ferme et définitive du gras dit « trans » dans les snacks et restaurants ou bien encore l’instauration d’un réel respect alimentaire au sein des écoles tout en s’assurant qu’aucun établissement de restauration rapide « à l’américaine » ne soit en service aux alentours.

En fait, c’est bien au gouvernement et aux ministères de prendre en main, de façon prioritaire, l’état de santé des citoyens et non plus de servir, comme c’était le cas jusqu’à présent, l’intérêt économique des lobbying de l’industrie alimentaire. Pour les institutions ce sera l’opportunité d’entendre le tissu associatif pour que d’autres alternatives puissent réduire le surpoids et l’obésité au Québec.

La bonne nouvelle sera valable pour l’hexagone. Ce protocole sera très certainement le bienvenu et appliqué au sein des écoles et autres centres aérés.