L’excès d’acide urique favorise le syndrome métabolique

Jusqu’à maintenant, il n’avait jamais été prouvé que l’excès d’acide urique dans la circulation sanguine était responsable du syndrome métabolique.

(L’excès d’acide urique favorise le syndrome métabolique)

Et bien, désormais, c’est chose faite. En effet, des chercheurs de l’université de Washington aux USA et de Nuthetal en Allemagne, ont réalisé une étude sur les souris, publiée récemment dans la revue scientifique Nature Communications ⁽¹⁾, et ont pu mettre en évidence une relation entre acide urique et syndrome métabolique.

Quelques rappels

Le syndrome métabolique désigne l’association d’une série de problèmes de santé ayant en commun un mauvais métabolisme corporel. Le syndrome métabolique décrit un état considéré comme préfigurant plusieurs maladies graves comme le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires, l’accident vasculaire cérébral. Pourraient s’y ajouter la dépression ou certains cancers ⁽²⁾.

L’acide urique est le résultat de la dégradation des purines et des acides nucléiques, et est éliminé par le corps dans les urines. Il est présent dans de nombreux aliments comme le fromage fermenté, les gibiers ou encore les œufs de poissons et les coquillages. Un taux élevé d’acide urique dans le sang est appelé hyperuricémie ⁽³⁾.

L’étude

L’étude a été réalisée sur des souris dépourvues en protéine transporteur GLUT9, transporteur chargé de l’acide urique dans l’intestin. Il en est ressorti que chez les souris, après 6 à 8 semaines de privation de ce transporteur, le taux d’acide urique augmenterait considérablement dans le sang. Aussi été remarqué, en même temps que cette hyperuricémie, une augmentation de l’insuline dans le sang, une hypercholestérolémie, de l’hypertension artérielle, ainsi qu’un dépôt de graisse sur le foie des petits rongeurs, tout ceci étant des facteurs faisant partie du syndrome métabolique.

Ce lien entre élévation de l’acide urique dans le sang et le syndrome métabolique étant établi à présent, cela pourra permettre la création de nouveaux traitements intervenant dans la baisse de l’uricémie, et donc réduire les marqueurs du syndrome métabolique. Ce pourrait être le cas de l’ALLOPURINOL, par exemple, médicament déjà utilisé pour traiter la goutte (excès d’acide urique dans les articulations).

Il est possible d’intervenir soi-même sur la diminution de l’acide urique dans notre corps. Pour cela, il est important de surveiller son alimentation, et de limiter son apport en protéines (gibiers, viande, poissons…). Un moyen efficace pour agir contre l’hyperuricémie, et les conséquences qui pourraient en découler.

Sources et références

⁽¹⁾ Brian J DeBosch. Early-onset metabolic syndrome in mice lacking the intestinal uric acid transporter ​SLC2A9. DOI:10.1038/ncomms5642
⁽²⁾ http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_m%C3%A9tabolique
⁽³⁾ http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/8010-acide-urique-definition